10 ANS DE FRENCH CUP

Plus de 10 ans déjà que je vadrouille sur le circuit des Coupes de France. Il y en a eu bien des compets depuis ma première étape en 1999 à Anglet où avec mon compère de l'époque Dom Gajan et Alan Le Texier on avait dormi à trois dans la merco break de « domit » sur le parking du VVF. Pour mon premier heat national j'avais fini deuxième derrière Dom et devant Manu Portet dans des vagues de trentes centimètres ? Pas glorieux mais entrée en matière tout de même positive et toujours un max de fun sur le parking !

On surfait sur toutes les épreuves nationales contre les leaders français du surf européen (et la France reste depuis toujours la nation la plus forte en Europe) : Beven (breton et groisillon d'origine du côté paternel), Picon, Robin, Piter, Pastuziak, Le Texier, Rebière fraîchement débarqué du Brésil tout comme JJ Billard. Les autres têtes de séries du circuit Coupe de France s'appelaient selon les années Steeve Seilly, Damien Noël, Rémi Bertoche, Manu Portet, les frères Frager, Antoine Cardonnet, Hugo Benghozi, Christian Guevara ou encore Phil Mombet « de Brest même » et qui remporta avant « sa retraite » de compétiteur l'unique Coupe de France de l'histoire organisée à La Torche !

On se déplaçait donc en bandes organisées pour descendre dans le Sud-ouest. Les riders de la « breizh force » des années 2000 habitués des déplacements en camion de location se nommaient du plus âgé au plus jeune : Phil Le Leannec (président de la WSA pendant plusieurs années et créateur de l'école de surf du club en 1995, frère de Fred surfeur-baroudeur et premier photographe breton des années 90 à publier dans les mags nationaux), Mat Waeles (monsieur prévisions et sans doute l'un des surfeurs à connaître le plus de spots de notre région), Dom Gajan, Greg Salaün (kana boy de la première heure et aujourd'hui au kana shop de Soorts-Hossegor), Gaël Blouët par intermittence (shaper de Blow à Crozon et désormais de Channel Islands à Hossegor), moi-même, Aurel Jacob et Florian Talouarn (entraîneur du pôle espoirs et moniteur permanent de l'ESB La Torche). Le Mombz préférant généralement rouler à 160 (la belle époque !) avec son petit bolide et nous retrouver sur place pour de longues heures de rigolade… ! La Jonkette et son frère Simon n'étaient pas encore revenu de La Réunion. La liste de bonnes blagues et autres anecdotes est trop longues pour vous les énumérer mais doutez vous bien que l'ambiance au sein d'un tel groupe était toujours au beau fixe quel que soit nos résultats sur les contests ! Il y eu également quelques sessions mémorables sur des bancs de sable perdus dans les landes en attaquant les remontées vers le nord et la maison ultra fatigués le dimanche soir.

Une fois les plus anciens lassés ou fatigués de ces week-ends sympathiques mais usants, je me suis retrouvé parmi les plus âgés au contact d'une nouvelle génération davantage formée à la compétition et dans un esprit peut-être un peu moins déconnade. Dans cette génération de bretons, on retrouva  le regretté et sympathique Gautier Hamon, Vincent CuX Primel, Jonkette débarqué de La Réunion et parfois son frère, toujours Flo Talouarn, les débuts nationaux des frères Fontaine et de Hugo Cornec,  mais aussi Oliv Jadé, Mich Isaia, et d'autres que j'oublie désolé ?

Ces nouvelles années déjà dépassées furent dominés sur le circuit français par Loïc Erran (aujourd'hui intégré au sein de l'entreprise Viral Surf), Nathan Hèle (Team manager europe Billabong), Jérémy Massière, Geoff Henno (star télé !) puis Vincent Duvignac ,Adrien Valéro, Simon Marchand, et bien d'autres membres du pôle France que j'oublie, veuillez m'excuser y'en a un bon paquet qui rident bien ? Je ne vous citerais donc pas toute la liste de noms des nouvelles têtes blondes qui déchirent à l'image de nos bretons landais Tom et Nelson Cloarec.

En 2010, on trouve en effet sur ces compets des surfeurs de plus en plus jeunes et morts de faim alors même que ma motivation décline grandement quant à l'envie de faire le maximum pour performer quelles que soient les conditions et de faire de longs déplacements pour surfer des mioses sur un spot bondé…

Bref, participer à une compet ça a toujours été pour moi l'occasion de cruiser entre potes et de voir d'autres bons gars surfer toujours dans cette recherche de plaisir et de performance. Cerise sur le gâteau, comme la majeure partie des épreuves nationales se déroulent dans le sud-ouest de la France, ça m'a permis pendant toutes ces années de sillonné l'arc atlantique que je connais désormais « presque comme ma poche » même si y'a encore de quoi faire … C'est très enrichissant car c'est l'opportunité de surfer toutes sortes de vagues et de rencontrer pas mal de monde. On a vraiment pris du bon temps entre potes et on en garde tous de très bons souvenirs ! Et de toute façon, je n'ai jamais perdu mon esprit dans l'opposition conceptuelle du freesurf et de la compétition que certains se font un plaisir de mettre en avant. Mais je vais désormais être un peu moins assidu et me consacrer  encore davantage au freesurf, ce qui a toujours animé plus que tout ma passion pour la  planche à vagues. Pas de lieu et d’horaire défini… Le surfeur breton est de toute façon nomade par nature, de part la géographie littorale de notre région. J'aime particulièrement l'hiver où les spots sont moins blindés et où on peut scorer parfois tranquille après avoir bien analysé les prèvs. Suffit juste de bien se couvrir ?

Et puis mettre un lycra de compétition pour encore quelques heats au gré des opportunités pourquoi pas !

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