VOLCOM VQS CROZON

05_Podium_Open.jpg

La tournée européenne des plages Volcom est passée par La Palue le 21 Août. La compétition s’est déroulée dans de bonnes vagues avec la présence de quelques riders basques et landais et surtout la présence de la plupart des meilleurs surfeurs bretons. C’est après une bonne et longue journée de surf dans une ambiance bien décontractée que j’accède à la finale après avoir notamment gagné mon 1/4 face au vainqueur de l’épreuve l’italien Angelo Bonomelli auteur également du best trick de la journée.

Je suis donc qualifié pour la finale européenne qui se déroulera en Avril 2012 (lieu et date à définir).

Après une saison bien chargée en cours de surf mais pas en bonnes sessions ça m’a fait vraiment plaisir de passer une bonne journée à surfer sur la presqu’île de Crozon. C’est un lieu que j’aime tout particulièrement où j’ai passé beaucoup de temps à surfer lorsque j’étais étudiant à Brest. J’aime La Palue et La Palue me le rend bien !

 

Résultats open :

1 Angelo Bonomelli (Hossegor)

2 Thomas La Fonta (Bidart)

3 Ian Fontaine (La Torche)

4 Dan Billon (Guidel-Plages)

FRENCH MASTERS !

DSC05385.JPGDSC05394.JPG

40°C à l’ombre, un bon squat sur le parking et la jonkette en slip à l’échauffement !  !

DSC05386.JPGDSC05359.JPG

De quoi donné le sourire aux boys !!!                             Phil et Steph”Le bask” mes deux mentors guidelois en plein check

Le week-end des 25 et 26 Juin se déroulait à Bidart les Championnats de France Masters. La figure locale Xabi Lafitte au micro mais aussi dans l’eau a tenu le pari de lancer la compet malgré des prévisions peu optimistes. A Bidart tous les prétextes sont bons pour faire la fête !  Le Bidarteko Surf Club est  en effet une structure familiale et conviviale dont le plaisir de se retrouver autour du surf est à la source. On retrouve d’ailleurs au fourneau les familles  bien connues du monde du surf, Erran et Portet parmi d’autres.

Côté breton, on s’est donc déplacé avec les “vieux” compétiteurs du club et Tom LaJonkette qui apprécie toujours passer un week-end en compagnie d’une bonne bande de guidélois !

Nos masters (35-40ans) n’ont pas brillé dans une catégorie bien relevée (Le Texier, Salvaire, Lafitte, …) alors avec la Jonk on a fait le boulot en Senior Mens (28-34ans). Thomas auteur d’une très belle finale et d’une vague à dix  (hé oui!) l’emporte logiquement et je prends donc la 2ème place pas mécontent d’avoir battu les deux aquitains, Glenn Le Toquin, Vice-Champion d’Europe Senior Mens et Steeve Seilly ancien vainqueur du circuit Coupe de France.

Tout est bien qui fini bien, les sudistes nous lancent donc le défi d’organiser les masters en Bretagne en 2012 !  L’idée d’un bus qui ramasserait toutes les légendes de la côte au passage fait son chemin !

DSC05448

                                                                           Une belle doublette bretonne !!!

ONE MORE TIME…!

P1210032C’est pas du big contest mais je suis juste content de remporter une fois de plus le championnat du Morbihan à la maison. Et puis le niveau monte chez les plus jeunes. La finale fut d’ailleurs assez disputée en compagnie de nos deux jeunes du pôle espoirs de La Torche, Léo LaTourte et Jean Tonnerre (respectivement 3ème et 4ème) qui progressent bien depuis déjà quelques temps.  Vincent “Cux” Primel me suit de près dans cette finale plus motivé que jamais pour performer en compet. Il revient d’ailleurs de la Coupe de France de Mimizan d’où il ramène un joli quart de finale (passé à rien d’une qualif en demi). Vincent s’entraîne sérieusement avec Manu, notre coach à tous et sous les conseils avisés de sa girlfriend Kate Dunn (soeur de l’ex Top44 Ben et fille du boss du surf australien, rien que ça s’il vous plaît !).

Cette compet s’est déroulée comme toujours dans une ambiance très conviviale sans que personne ne lâche la moindre vague à ses adversaires ! Logique d’une classique locale avec tous les énervés du village !!!

C’était début Avril et c’est pas de la petite news fraîche mais j’ai pas trop le temps en ce moment de publier des articles en tout genre sur mon blog. En effet, je transforme ma maison depuis trois mois (ouf bientôt la fin!) et les cours de surf au club se démultiplient…On est au taquet !

Je vous garde quelques petits trucs au chaud pour l’hiver !!!

DREAM, PLEASURE, AND SURFING LIFE

On est de plus en plus nombreux sur cette planète à parler surf, vivre surf, rêver surf, voyager surf et surfer tout court. Le surf, on le vit, on le transpire, on le respire. Il nous imprègne. C’est à la fois un loisir, une passion, un sport, un art de vivre, une hygiène de vie. Allez j’en fais des tonnes mais quand on y regarde de près y’a quand même un peu de vrai.

Plus on surfe et plus on surfe. Y’a du vent, d’où ça? modéré, side on. Il va tomber? peut-être. Elle est haute à quelle heure? vers 15h je crois. Il fait jour à quelle heure? 6heures. La bonne marée pour le banc? middle. Le pic de houle? cette nuit………………………………………………………… Et elles reviennent en boucle jour près jour voir même bien plus. Je devais faire mes courses, y’a une bonne sess tant pis je les ferai demain, etc…

Petite parenthèse, prenez aussi le temps de penser à tous les surfeurs de votre entourage du débutant au confirmé : frères, soeurs, cousins cousines, père, mère, voisins, collègues, copains de classe, de promo, … Y’en a partout.  Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne même si mes parents ne surfent pas, pour le reste ça fait vraiment du monde et je vous parle même pas de mes élèves ! Ouah, même le dentiste, le prof de SVT, de math, l’opticien, le notaire, le plombier, ils surfent ! La surf culture se développe chaque jour un peu plus et la pyramide des pratiquants s’agrandie et s’élargie. Il y a 15 ans cela aurait été de la pure fiction en Bretagne.

Voilà pour illustrer tout ça un petit film du cousin de ma surfeuse de femme, surfeur lui-même de son état. J‘aime cette façon imagée d’illustrer sa découverte du surf et l’impact que toute ces images peuvent avoir dans notre esprit pour former notre représentation de cette activité magique. Mags, vidéos mais aussi et surtout certains instants vécus et gravés dans notre mémoire : des sessions mémorables mais aussi des instants de parking, des vadrouilles, des line-up et des ambiances sauvages. Bref, une vie de surfeur parmi d’autres.

Et le surf semble pouvoir se glisser partout et pourquoi pas dans le design.

Cacedédi Félix

Pour les jeunes c’est pas une vidéo d’action mais ouvrez quand même vos yeux et votre esprit !

Enjoy and surf

 

TENERIFE SURF TRIP

 

tenerife-4228.JPGtenerife-4249.JPG

tenerife-4251.JPGtenerife-4243.JPG

C’est avec un immense plaisir que je suis parti une bonne petite quinzaine en vadrouille pour en finir avec notre hiver breton toujours un peu trop long ! Malheureusement les conditions de surf n’ont pas été à la hauteur de mes espérances même si on s’est tapé quelques sessions “glass mirror” bien fun…

tenerife-4428.JPG

Histoire de prendre un peu de bon temps et un peu de hauteur et afin de se déconnecter un peu plus de notre bonne vieille Bretagne (tout en  cherchant quelques spots évidemment), on a sillonné l’île dans tous les sens, parcourant ainsi plus de 2000 kilomètres en 15 jours… et c’était pas vraiment de l’autoroute ! Les lacets de montagne souvent à plus de 1500 mètres d’altitude surplombent la mer. On avait l’impression d’être toujours en avion. L’île de Ténérife est surprenante et très variée. Le volcan du Teide culmine à 3800 mètres d’altitude et est entourée de gigantesques champs de lave.

tenerife-4319.JPG tenerife-4320.JPG

tenerife-4389.JPGtenerife-4445.JPG

“Cool les vagues papa moi je vais faire des châteaux !”

tenerife-4497.JPGtenerife 4512 

Ma championne de femme en action, bottom full carve !

On s’est baladé également dans la forêt subtropicale du nord à travers de magnifiques routes en lacets à vous donner le vertige. Bref, les paysages sont dans l’ensemble à vous couper le souffle. Au sud de l’île il fait toujours beau, toujours chaud car le volcan bloque les nuages et c’est ici qu’ont élus domicile des hordes de touristes européens dans des hôtels de 20 étages et autres arnaque au “time share”… On était juste un peu à l’écart de cette géante fête foraine où se trouve par ailleurs certaines des meilleures vagues de l’île dont la très connue “Izquierda”. En dehors de cette gauche gardée par quelques pitbull, la plupart des spots sont cools. Et on trouve de tout niveau vague. Mention spéciale pour Punta Blanca une gauche world class que je n’ai malheureusement pas vu marcher correctement mais dont les photos sur le net m’ont fait baver. Je compte bien retourner la scorer un jour pour évacuer cette frustration !

En tout cas allez y ça vaut franchement le détour !

WINTER KAOS

               LNP_4991.JPG

LNP_4815.JPGLNP_4819.jpg

Le spot maison des Kaolins s’est à nouveau réveillé avec la session du mois de février à ne pas manquer. J’ai surfé 4 heures d’affilée avec un étal de marée haute moins bon mais quelques demi-heures bien incroyables au montant et descendant… !

Merci à mon pote Laurent “Bob” Nevarez pour ces quelques jolis clichés (il en a gardé quelques autres au chaud)

Plus d’articles sur son website www.trimline-mag.com

LNP_5749.jpg LNP_5801.jpg

COOL WATER IS BETTER ?!!!

dan billon copy copy

De Juin à Septembre l'intégrale 2/2manches courtes fait son retour sur les spots de Bretagne et on s'offre même quelques sessions en shorty ou boardshort top 2mm, si si c'est vrai !

 

En bavardant au téléphone, avec un ami basé à Hossegor, des dernières sessions du début d?année, j'ai un peu halluciné sur le contraste flagrant entre nos deux régions en plein hiver. Outre la perfection relativement régulière des vagues landaises, c'est la température de l'eau et de l'air qui font du Sud-ouest de la France une destination de rêve pour les surfeurs du « Nord gironde », notamment pour nous Bretons. Pendant que le collègue avait surfé tranquillement la Nord pendant le week-end dans des vagues jolies de plus de deux mètres et de l'eau à 13°C en 4/3 sans chaussons en profitant d'une température extérieure dépassant les 20°C l'après-midi, j'avais surfé tous les jours de la semaine sur les breaks classiques de la maison dans de l'eau à 8°C en 5/4 cagoule, gants et chaussons 5mm?Mais tant qu'y a du goût ! En une dizaine de jours, j'ai bien dû faire un bon millier de canards dans des vagues autour du 1m20 ? 1m50 fun mais gâtées par notre bon vieux flux dominant d'ouest qui a dégradé sur cette période pratiquement toutes les zones de surf bretonnes. L'air extérieur atteignait par contre généreusement les 7-8°C l'après-midi grâce à un léger redoux?

Malgré tout, avec un peu de mauvaise foi, il est possible de trouver de multiples inconvénients au surf en eau chaude (plus de 22°C avec de l’air à plus de 25°C) et de vous démontrer que le plaisir en eau froide est d'autant plus grand ! Et puis ça rassure de se dire ça !

Nouvelle-image.JPG

                          Etre bien couvert permet de se lâcher même quand il fait très froid !

 

Au chaud, les insolations qui provoquent déshydratation, coups de soleil et ralentissement de l'organisme ne sont pas rares. Le soleil ça se gère car la chaleur ça assomme et ça rend fainéant c'est bien connu ! En trip, un minimum de 15 jours est nécessaire pour jouir au maximum des conditions climatiques. Le chaud ça ramollit et on sent son corps un peu trop flasque parfois alors que le froid lui vous botte les fesses pour aller au charbon la tête sous l'eau !

En France, la cohue estivale sur les spots et les parkings du sud-ouest, le sable brûlant en traversant la plage, les vents thermiques qui pourrissent le plan d'eau dès 11 heures du matin peuvent être dans certaines circonstances de vrais inconvénients. Et puis après une journée de surf en plein cagnard on a souvent la tête bien chaude et trouver son sommeil dans ces conditions est parfois désagréable. On en vient presque à vouloir mettre la tête dans le frigo et espérer qu'il neige le lendemain ! Blague à part, je me sens un peu à poil en boardshort et j'aime bien, sur certains spots, l'effet protecteur tout relatif de la combinaison.

Mais c'est quand même plus agréable de se lever aux aurores pour aller surfer quand il fait jour à 6 heures et qu'il fait 30°C? Pas de matos à se trimballer, un boardshort et puis c'est tout. On a la possibilité de faire plein de petites sessions sans la moindre difficulté à se remettre dans l'eau. Autre avantage en été sur la pointe bretonne on peut surfer dès 6h du matin et jusqu'à 22h45 les jours de beau temps fin juin. De quoi avoir son cota de vague dans la journée ! En hiver  par contre les journées sont bien courtes, faut pas se gourer d’option pour le choix du spot et au niveau musculaire avec la combi et le froid c'est pas la même musique. On perd plus de calories et j'ai davantage l'impression de faire du sport !

 

dan-borda.JPGwebcopie_DSC6956.JPGSans-titre.jpgwebcopie DSC1639

Des températures extrêmes mais le même plaisir de rider !

 

Mais que dire du froid qui nous transperce et nous glace sur place ?

Aujourd'hui avec les énormes progrès que nous connaissons en matière de souplesse et d’isolation, il m'arrive même sur une session d’hiver pas trop longue en mode sport de transpirer dans ma combinaison. J'exagère à peine !

Et quand on pense que certains surfeurs n'ont jamais enfilé une wetsuit de leur vie, on peut se dire que nous, surfeurs du nord, on a la chance de pouvoir être potentiellement davantage attiré par des destinations surf nordiques world class souvent moins peuplées que certains breaks connus en eau chaude. Je ne vous cache pas que je ne serais pas contre un surf trip sur les point breaks des îles Lofoten (Norvège) ou de la Nouvelle Ecosse (Canada) !

L'avantage du froid à la maison notamment c'est qu'il y a quand même souvent moins de monde et qu'on se partage le gâteau dans une ambiance détendue avec les plus motivés. La douche et le repas après la session sont également un vrai bonheur. Vous avez purifié votre organisme et éliminé les derniers excès des fêtes de Noël. C'est une sensation de bien-être absolu grâce à une dépense calorique inégalable pour une forme physique au top !

Et puis comme on enfile pas la combi pour rien, en hiver on score les bons jours des sessions presque aussi longues que le jour grâce à du néoprène de plus en plus performant. Sunrise et sunset sont vendus dans le même package !

Mais l'envers de la médaille ne laisse pas tout le monde indifférent. Il n'est en effet pas rare de se changer sur le parking en plein blizzard. On laisse alors parfois passer la deuxième session de la journée sur un autre break, à bout de fatigue et  transi par le froid sur le parking en regardant dérouler des vagues parfaites mais congelées, ? Et puis techniquement c'est quand même pas pareil pour être performant. Ca limite toujours un petit peu et on est moins réactif sur les vagues.

                                                           P1010720.JPG

                                                            Ca va être chaud de se mettre à l’eau aujourd’hui !

Finalement pourquoi la majeure partie des surfeurs est systématiquement attirée par le chaud et rebuté par le froid ? Cliché ? J’ai pour seule certitude que le chaud et le froid sont une construction socioculturelle. J'ai vu des Anglais à Newquay boire des bières en short et tongs sous la pluie en plein vent par 10°C au camping? Et des marocains en pull de mouton et blouson de cuir avec un bonnet sur la tête pour 22°C dans le sud du pays !

Alors allez demander à un inuit s'il fait froid à -5°C et à un malien s'il fait chaud à 28°C ?

Personnellement, c'est dans le sud marocain en hiver que j'ai trouvé les températures de l'eau et de l'air que je trouve idéales. Jamais chaud, jamais froid avec une petite combi bien sûr ! Enfin si vous me l'offrez je ne cracherais pas sur une petite pause hivernale en zone tropicale?

Bref, en Bretagne comme on est jamais content on rêve d'hiver en été et d'été en hiver. Un grand classique : l'été est pour nous souvent trop pauvre en vagues, l'hiver froid et un peu long, c'est peu dire…

Alors comme c'est l'hiver j'ai juste envie de vous dire vivement le printemps !

FIRST SURF OF THE YEAR

img3513qimg3824g.jpg

Sans les gants ça commence à être juste !                      Aux Kaolins le caillou n’est jamais très loin !

img3713ayimg3715du

En route pour une petite vision de bonheur !

Depuis toujours et ce n'est plus vraiment une légende, le 1er de l'an nous offre des sessions sympathiques et offshore. Et pour ceux qui ont la gueule de bois et les bras un peu courts après une nuit souvent bien courte, la houle est parfois bien gentille et les attend jusqu'au 2 ! Bizarre, les spots étaient en effet dix fois plus gavés de monde 24 heures après la fête !

Après un samedi en très petit comité au pic, c'est donc avec plaisir que l'on a pu se remettre à l'eau ce dimanche avec les potes sur notre spot bien connu mais capricieux des Kaolins. Petit jour certes mais vagues très clean et bonne ambiance de jour de fête entre des sets qui se faisaient un peu attendre. Un bon moment de surf pour bien démarrer l'année !

Ci-dessous des clichés de deux photographes aquatiques courageux et passionnés (Juju et Seb) qui n'hésitent pas à braver le froid en totale immersion pour s'offrir et nous offrir quelques jolies visions !

L'hiver sera long, l'hiver sera rude mais l'obsession n'a d'égal que la passion !

Julien Le Prévost : http://www.julienleprevost.com

Sébastien Le Quéré : http://www.vague56.com

Kaolins 1868

                   Deep inside, un oeil sous la visière

 

Bonne année, meilleurs voeux et meilleures vagues !

TECHNIC PART 1/ Roll Back

Le roller est un peu le terme générique qui englobe toute forme de virage en haut de vague dans le creux (top turn). Comme en skateboard, selon les époques les noms de figure prennent diverses déclinaisons. Dernièrement, le « blow the tail » a fait son apparition. C'est « simplement » le fait de sortir les dérives en haut de vague par un allègement et un transfert d'appui conséquent plutôt q'un appui prononcé du pied arrière sur la lèvre. Jusqu'à même dans certains cas faire passer l'arrière à l'avant en 180°, puis reprendre appui sur la face de la vague avant de se remettre dans le bon sens? Dane et Jordy sont de fins spécialistes de ces man?uvres « modernes » ! On peut ainsi différencier différents types de rollers : snapés, carvés, off the lip, speed roll, blow the tail, under the lip?

Mais bien avant de vous lancer dans des blow the tail il vous faudra maîtriser un simple roller  plus ou moins dans le creux de la vague.

Principe général d'action : Ca fonctionne toujours selon le même schéma pour éxécuter des moves. Toutes les man?uvres débute par une trajectoire qui résulte de l'anticipation du regard puis de l'orientation du buste et de la ligne des épaules. Cette action du haut corps engendre ainsi une réaction de la planche que le surfeur va pouvoir gérer à l'aide de ses appuis. Comme avec n'importe quelle autre machine (vélo, ?), c'est un principe physiologique et bio mécanique, on se dirige toujours vers « le point » que l'on regarde?

 

Technic-part 4214

Séquence Off the lip backside de Florian Talouarn en action sur son homebreak de La Torche

Photo 1

Florian est campé sur ses talons, les jambes fléchies et le rail backside comprimé dans l'eau. Les bras sont équilibrateurs et la main avant de Florian caresse la surface de l'eau. Son bras est un point de pivot permettant également une prise de repères sensoriels. En enroulant son bottom, sa planche va donc tourner autour de ce point (le bras avant). Le regard est orienté vers le top de la vague afin de fixer le point où il compte frapper, smasher ou découper la lèvre selon l'action souhaitée et le potentiel de la vague.

 Technic-part 4217Technic-part 4218

Photo 2 et 3

On peut observer l'allègement de Florian combiné à l'action de la poussée d'Archimède. Plus on enfonce le rail dans l'eau au bottom, plus il rebondit (élément de la photo 1). Cette action va permettre d'atteindre le plus vite possible le point le plus au haut et tant qu'à faire dans la partie la plus critique de la vague.

Technic-part 4219

Photo 4

Florian est “off the lip? la planche posée à 11 heures. Il a les yeux rivés sur le bottom suivant afin de choisir par anticipation la trajectoire la plus adaptée en fonction des possibilités offertes par la vague. Son buste est en torsion maximale. La ligne des épaules est ainsi orientée vers le bas de la vague . On est dans une dissociation membres inférieurs ? tronc qui doit avoir son effet sur les photos suivantes.

 Technic-part 4220Technic-part 4221

Photo 5 et 6

Florian est en phase de transfert d'appuis de sa jambe arrière vers sa jambe avant pour attaquer la descente dans le curl. Il passe simultanément en appui sur ses orteils afin de planter son rail front dans le mur.

Ses jambes sont en flexion maximale et son corps regroupé est engagé dans le creux pour gagner le plus de vitesse dans la descente tout en conservant l'équilibre. La main avant semble d'ailleurs posée sur sa planche afin d'accentuer son action et son buste touche presque son genoux avant. Tout cela pour aller le plus vite possible vers le bas de la vague.

 Technic-part 4222

Photo 7

La gerbe visible est la résultante simultanée de la vitesse du surfeur à l'impact de la lèvre, de sa puissance physique exprimée dans l'action et de son efficacité (rapidité, précision) dans  l'utilisation des axes mécaniques de la planche. Qualité du rail to rail : appuis talons puis orteils et vice versa. Qualité du transfert d'appuis : du pied arrière vers le pied avant dans la partie haute de la vague.

 

On recherchera la perfection au travers de la notion d'efficience (efficacité à moindre coût physique). Par exemple, un surfeur de la trempe de Rob Machado, pourtant pas bien épais, est suffisamment précis et incisif pour envoyer de grosses gerbes sans se fatiguer? Pas besoin d?avoir des cuisses de sprinter pour envoyer la sauce ? !

 

Merci à Laurent de TrimLine Web Magazine pour les photos. Retrouvez cet article et bien d’autres sujets sur son site : http://www.trimline-mag.com

10 ANS DE FRENCH CUP

Plus de 10 ans déjà que je vadrouille sur le circuit des Coupes de France. Il y en a eu bien des compets depuis ma première étape en 1999 à Anglet où avec mon compère de l'époque Dom Gajan et Alan Le Texier on avait dormi à trois dans la merco break de « domit » sur le parking du VVF. Pour mon premier heat national j'avais fini deuxième derrière Dom et devant Manu Portet dans des vagues de trentes centimètres ? Pas glorieux mais entrée en matière tout de même positive et toujours un max de fun sur le parking !

On surfait sur toutes les épreuves nationales contre les leaders français du surf européen (et la France reste depuis toujours la nation la plus forte en Europe) : Beven (breton et groisillon d'origine du côté paternel), Picon, Robin, Piter, Pastuziak, Le Texier, Rebière fraîchement débarqué du Brésil tout comme JJ Billard. Les autres têtes de séries du circuit Coupe de France s'appelaient selon les années Steeve Seilly, Damien Noël, Rémi Bertoche, Manu Portet, les frères Frager, Antoine Cardonnet, Hugo Benghozi, Christian Guevara ou encore Phil Mombet « de Brest même » et qui remporta avant « sa retraite » de compétiteur l'unique Coupe de France de l'histoire organisée à La Torche !

On se déplaçait donc en bandes organisées pour descendre dans le Sud-ouest. Les riders de la « breizh force » des années 2000 habitués des déplacements en camion de location se nommaient du plus âgé au plus jeune : Phil Le Leannec (président de la WSA pendant plusieurs années et créateur de l'école de surf du club en 1995, frère de Fred surfeur-baroudeur et premier photographe breton des années 90 à publier dans les mags nationaux), Mat Waeles (monsieur prévisions et sans doute l'un des surfeurs à connaître le plus de spots de notre région), Dom Gajan, Greg Salaün (kana boy de la première heure et aujourd'hui au kana shop de Soorts-Hossegor), Gaël Blouët par intermittence (shaper de Blow à Crozon et désormais de Channel Islands à Hossegor), moi-même, Aurel Jacob et Florian Talouarn (entraîneur du pôle espoirs et moniteur permanent de l'ESB La Torche). Le Mombz préférant généralement rouler à 160 (la belle époque !) avec son petit bolide et nous retrouver sur place pour de longues heures de rigolade… ! La Jonkette et son frère Simon n'étaient pas encore revenu de La Réunion. La liste de bonnes blagues et autres anecdotes est trop longues pour vous les énumérer mais doutez vous bien que l'ambiance au sein d'un tel groupe était toujours au beau fixe quel que soit nos résultats sur les contests ! Il y eu également quelques sessions mémorables sur des bancs de sable perdus dans les landes en attaquant les remontées vers le nord et la maison ultra fatigués le dimanche soir.

Une fois les plus anciens lassés ou fatigués de ces week-ends sympathiques mais usants, je me suis retrouvé parmi les plus âgés au contact d'une nouvelle génération davantage formée à la compétition et dans un esprit peut-être un peu moins déconnade. Dans cette génération de bretons, on retrouva  le regretté et sympathique Gautier Hamon, Vincent CuX Primel, Jonkette débarqué de La Réunion et parfois son frère, toujours Flo Talouarn, les débuts nationaux des frères Fontaine et de Hugo Cornec,  mais aussi Oliv Jadé, Mich Isaia, et d'autres que j'oublie désolé ?

Ces nouvelles années déjà dépassées furent dominés sur le circuit français par Loïc Erran (aujourd'hui intégré au sein de l'entreprise Viral Surf), Nathan Hèle (Team manager europe Billabong), Jérémy Massière, Geoff Henno (star télé !) puis Vincent Duvignac ,Adrien Valéro, Simon Marchand, et bien d'autres membres du pôle France que j'oublie, veuillez m'excuser y'en a un bon paquet qui rident bien ? Je ne vous citerais donc pas toute la liste de noms des nouvelles têtes blondes qui déchirent à l'image de nos bretons landais Tom et Nelson Cloarec.

En 2010, on trouve en effet sur ces compets des surfeurs de plus en plus jeunes et morts de faim alors même que ma motivation décline grandement quant à l'envie de faire le maximum pour performer quelles que soient les conditions et de faire de longs déplacements pour surfer des mioses sur un spot bondé…

Bref, participer à une compet ça a toujours été pour moi l'occasion de cruiser entre potes et de voir d'autres bons gars surfer toujours dans cette recherche de plaisir et de performance. Cerise sur le gâteau, comme la majeure partie des épreuves nationales se déroulent dans le sud-ouest de la France, ça m'a permis pendant toutes ces années de sillonné l'arc atlantique que je connais désormais « presque comme ma poche » même si y'a encore de quoi faire … C'est très enrichissant car c'est l'opportunité de surfer toutes sortes de vagues et de rencontrer pas mal de monde. On a vraiment pris du bon temps entre potes et on en garde tous de très bons souvenirs ! Et de toute façon, je n'ai jamais perdu mon esprit dans l'opposition conceptuelle du freesurf et de la compétition que certains se font un plaisir de mettre en avant. Mais je vais désormais être un peu moins assidu et me consacrer  encore davantage au freesurf, ce qui a toujours animé plus que tout ma passion pour la  planche à vagues. Pas de lieu et d’horaire défini… Le surfeur breton est de toute façon nomade par nature, de part la géographie littorale de notre région. J'aime particulièrement l'hiver où les spots sont moins blindés et où on peut scorer parfois tranquille après avoir bien analysé les prèvs. Suffit juste de bien se couvrir ?

Et puis mettre un lycra de compétition pour encore quelques heats au gré des opportunités pourquoi pas !