Petite vidéo de la sess en duo avec mon pote Steph “Le Basque” au détour d’un chemin…
Allons faire un tour. from Emeric on Vimeo.
Petite vidéo de la sess en duo avec mon pote Steph “Le Basque” au détour d’un chemin…
Allons faire un tour. from Emeric on Vimeo.
Drop assez intense sur une vague bumpy avec le corner de cailloux en point de mire
Le mois de novembre 2010 nous offre un avant goût de l'hiver avec quelques bonnes sessions dans de l'eau marron chocolat à la tombée de la nuit ou lors de matinée bien fraîches. On a pu se diriger pour quelques coups sur les spots de replis quand le vent était « malheureusement » de la partie. Les rivières et les étangs sont chargées de toute cette pluie qui ne cesse de tomber. En contrepartie l'eau reste « tiède » et on a pas encore sorti les chaussons mais vu les prévisions de la semaine prochaine on risque de rentrer définitivement dans l'hiver?
A vos cagoules !!!
Lors d’une bonne session en duo avec mon compère Steph “Le basque” Ibarboure. Sur cette vague j’ai bien failli prendre cher mais je suis finalement passé à travers le rideau…!
Quelques sessions de tous les jours avec de quoi se dégourdir les jambes
Contribution : Emeric KERLO
Mon pote Greg Closier se gave en mode SUP carving !
Comme un bon vieux Shakespeare, pas facile de prendre du recul sur une telle question que l'on retrouve de plus en plus posée sur les parkings et dans les magazines (voir Beachbrother annual été 2010 « que pensez vous du SUP ? »
Et c'est purement mathématique, dans l'eau plus le rapport nombre de vagues « surfables » sur nombres de surfeurs diminue et plus les tensions apparaissent. Plus les gars surfent correctement et plus ils sont capables d'intégrer les règles de convivialité, plus le rapport nombres de vagues « surfables » sur nombre de vagues surfées s'améliore ?
Avec l'engouement actuel pour le Stand Up Paddle, engin aussi intéressant que dangereux pour qui ne possède pas les bases techniques pour manier un gros tronc, nos line-up deviennent parfois électriques. Personnellement, j'aime et je pratique dans certaines conditions (petites, longues et molles) ou un peu de flat pour le training mais loin de moi l'idée de troquer ma petite planche contre un SUP pour surfer dans plus d'un mètre. A partir de deux mètres cinquante avec un line up mouvant type Le Courégant ou Guéthary, un drop à rallonge suivi d'un ride Snowboard Vitelli turn peut s'avérer sensationnel mais pour ça mieux vaut posséder la board adaptée et pratiquer plus qu'un peu, surtout si par la suite vous comptez comme Payo, Xabi et les autres vous frottez aux vagues mutantes tahitiennes (voir la dernière étape world cup 2010 du genre) ?
Greg toujours en mode SUP charging…!
Comme dans la vie, certains sont humble, respectueux et s'informent pour progresser dans leur pratique, d'autres se sur-évaluent et adoptent des postures que même les meilleurs ne s'autorisent pas toujours. J'aime aussi le longboard côté nose, grâce et style (les noses guidélois de Gwenn sont vraiment cools) mais les mecs qui tout juste débrouillés, fanfaronnent à coup de travioles et monopolisent un peak les jours où la fréquence de vague est faible (pardonnez moi mes expressions dont je ne peux me passer !) après deux ans de pratique, ça le fait pas trop ? La convivialité passe par un minimum de communication (j'ai pas dit forcément la parole), le « partage » en bonne intelligence plutôt que le gaspillage. Sur un peak droite gauche rien de plus pénible que de voir des dizaines de vagues vendangées par des batailles de priorité type je peux partir à droite mais vu que tu veux partir à gauche je vais peut-être te suivre (sauf si la droite est moisie bien entendue ?).
La cohabitation pacifique des pratiquant repose sur un équilibre fragile et des mécanismes de régulation entre tous. Plus un spot est fréquenté et plus il est fréquenté par des supports différents plus les tensions apparaissent également. Et là malheureusement pour moi comme pour d'autres pas de prime à l'ancienneté (quoique !) Que dire quand un tronc (planche de 9′ et plus) monopolise l'espace de jeu par des allez retours incessants du line ?up jusqu'au bord.
J'aurais envie de dire aux planchistes à pagaie que les vagues déferlent dans un espace réglementé de manière formelle mais aussi informelle. La moindre des choses quand on débarque dans un nouvel espace est de s'adapter aux us et coutumes. On peut évoquer ici le concept sociologique d'intégration car le surf est en effet une pratique sportive auto-organisée dans laquelle les adeptes partage globalement la même culture.
Sans vouloir généraliser, les Supers qui posent le plus de problèmes dans l'eau sont ceux qui n'ont jamais (ou bien trop peu) mis les pieds sur un surf. Effectivement, outre la maîtrise de l'engin, un certain nombre de règles informelles ne s'inventent pas et s'appliquent pourtant dans nos espaces de pratique. De plus, de pratiquer le surf cela permet une fois sur un Sup de se mettre à la place de la majorité des pratiquants présents dans l'eau. Donc quelqu'un qui débarque sans bases de surf ou, pire encore, avec un point de vue hautain et dédaigneux du genre « la mer est à tout le monde » et « les surfeurs sont des emmerdeurs de toute façon » c'est bien désagréable pour la majorité des utilisateurs de cet espace de loisirs ! Et nous sommes bien entendu très nombreux à partager ce point de vue pour ne pas dire la quasi totalité des surfeurs?
La régulation va se faire petit à petit, malheureusement à force d'accidents, d'altercations voir pire d'empoignades. Puis viendra tranquillement le temps du partage organisé. Déjà sur Guidel-Plages certains SUPs font l'effort de s'éloigner sur des peaks plus paisibles et souvent bien adaptés à la pratique de ce support et souvent à leur niveau de pratique.
J'aime le Sup là où certains de mes potes le détestent. Les jours de micro swell je trouve ça plutôt sympa et adapté. C'est aussi un bon moyen de s'amuser et de se préparer physiquement ou de garder un rythme d'activité tout en étant sur l'eau. A ce propos, je pense d'ici quelques années imiter mon ami Greg Closier et me mettre un petit peu à la Race par goût de l'effort, de la dépense physique et du dépassement de soi mais aussi de l'approche waterman seul face aux éléments. Lisez l'interview de Greg et son récit de la Battle of the paddle en Californie sur l'ex-mythique spot de Dana Point : link
Loin de moi l'idée de vouloir dénigrer, renvoyer ou bânir un support surfistique. Rien de tel qu'un bon shorebreak en bodysurf, un mascaret en longboard, un jour fat en gun, un mammouth en tow-in, ?La jouissance sensationnelle d'utilité ludique n'a pour seul et unique fondement : la glisse. Et quel que soit le support.
Voici une petite vidéo filmée par Emeric et bien loin de la réalité “métro boulot dodo”… Hé oui on travaille les pieds dans l’eau et ça nous arrive presque tous les jours de prendre des vagues au travail !!! Prenez bien entendu cette caricature avec humour et dérision… Pour vous informer davantage sur la profession lisez mon article “Le plus beau métier du monde”. Bonne méditation !
Comme un Lundi. from Emeric on Vimeo.
Un ami de Capbreton vient de créer avec un associé un site internet qui a très certainement beaucoup d’avenir. En effet, avec www.rentasurfboard.com il est désormais possible de réserver la planche de votre choix avant même de vous retrouver sous les tropiques ! C’est notamment très intéressant pour les surfeurs qui utilisent de gros supports encombrants et coûteux en excess baggage (longboard et SUP) mais également pour tout surfeur contraint de voler sur une compagnie qui vous dissuade de transporter des planches ou encore pour d’autres qui n’axent pas tout leur séjour sur le surf.
rentasurfboard.com goes live
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Rentasurfboard.com controls the quality and condition of the boards ensuring they are in good condition and the range of boards offered caters to all levels and abilities.
So if you want to enjoy the experience of surfing the board YOU want to ride and guarantee that the board is available for you then reserve it in advance of your trip through rentasurfboard.com
“Cruising at home” est un clip vidéo réalisé par Emeric KERLO, issu d’une formation audiovisuelle et de retour d’une année d’étude à New York. Il m’a filmé sur quelques sessions de la fin de l’été sur les spots de la maison à Guidel Beach.
Just have fun and enjoy the ride !
Session at home from Dan Billon on Vimeo.
Juges des championnats de Bretagne 2010 Action Championnats de France 2008 Guadeloupe
Quel que soit le niveau de compétition, le jugement en surf restera pour toujours polémique. A l'image d'autres sports comme le patinage artistique, la gymnastique artistique, quoique plus codifiés que le surf ? La défaite est souvent bien plus dure à avaler que dans les sports énergétiques où seul le chrono s'exprime froidement. Il faut tout simplement passer la ligne d'arrivée avant les autres. En effet, en surf, on peut toujours avoir le sentiment de l'arnaque quand on a bien fait le boulot. On peut toujours discuter de la note d'une vague en comparaison d'une autre. Et même avec 5 juges bien formés est-ce toujours la « vérité » qui sort sur le papier ?
Tout surfeur compétiteur s'est un jour senti lésé. A tort ou à raison d'ailleurs. Car l'injustice, c'est du ressenti. Et l'envie de réussir, l'entraînement et même le talent ne paient pas toujours. Parfois, certains éléments peuvent attirer l'attention et s'ajouter à vos premières impressions. Les mines crispées des juges, un résultat ou une note qui tarde à arriver, les commentaires de spectateurs amis qui ont vu votre série, les débriefings de parking entre spécialistes du genre ? Mais je ne vais pas rentrer dans des débats philosophiques sur l'impartialité de chaque juge qui reste un être humain avec ses affinités, ses émotions et qui ne sera jamais une machine dénuée de sentiments. Je ne vais pas m'arrêter non plus sur les notions de vérité, de justice et de ressenti, il me faudrait écrire un bouquin. Et attention de ne pas confondre sentiment d'injustice et mauvaise foi ? Il est en effet primordial de ne pas tomber dans l'attribution causale externe de l'échec. Pour progresser, il est indispensable de se remettre régulièrement en question même si c'est parfois un peu difficile quand on a tout donné.
En surf, ce qui rend complexe l'analyse d'une performance c'est que l'action s'effectue en confrontation et en comparaison avec des adversaires qui sont suivant le tableau et l'avancement plus ou moins bons. Sans parler des vagues qui peuvent selon leurs humeurs venir plus ou moins vite. Mais le sens marin, la lecture du plan d'eau et le feeling sont à intégrer pleinement aux compétences du surfeur. Les remarques suivantes sont à mettre dans la catégorie des bonnes mauvaises excuses ! « Il a eu la bombe et pas moi. » « J'ai attendu elle est pas venue? » Quoi qu'il en soit, dans l'adversité on peut aussi perdre brillamment comme gagner sans briller suivant les circonstances de compétition. Et les scores sont quand même là pour attester de la qualité des prestations de chacun même si ce n'est pas toujours le surfeur le plus méritant qui l'emporte. Vous vous faites coincer dans une série où tout le monde a fait un bon score ou vous gagnez avec un maigre total de 8 points. Mais ça, c'est aussi vrai dans tous les sports.
Action Championnats du Morbihan 2009 Mise à l’eau sur le spot des Moules
Donc pour être sûr de n'en vouloir à personne et si vous avez le goût de l'effort, mettez vous à l'athlétisme ou à la natation, mais c'est peut-être un peu moins fun que de passer son week-end à la plage avec les potes ! Toujours chrono en main, le ski en descente c'est quand même bien plus ludique que de compter les carreaux au fond de la piscine. Dans une autre catégorie d'activités, on peut remarquer qu'en sport collectif c'est aussi tendu : y'avait-il hors-jeu ? Le ballon est-il rentré ?? Mais alors en surf quel bordel. La vague était comme ceci, la man?uvre était comme cela, blablabli, blablabla? Quand il n'y a pas photo y'a rien à dire, le jugement coule de source. Mais lorsque ça devient serré ça ne se joue plus à grand chose ?
J'ai encore en tête cette série perdue de Miky à J-bay sur l'épreuve World Tour 2009. Le landais domina la série de bout en bout avec un surf backside abouti et en phase avec la vague mais il n'avait pas le statut de son adversaire Champion du Monde 2001. Et quand dans la dernière minute CJ Hobgood sorti une vague bien moyenne, les juges donnèrent le score sans trembler (ou peut-être que si ?) à l'Américain pour de mémoire 0,03? et franchement pas mérité aux yeux de tous après visionnage des ralentis, commentateurs y compris. Même le sourire gêné de CJ au micro d'après heat en disait long sur le profond favoritisme qui recala notre Miky national en WQS. Car malheureusement sa prestation historique backside sur Backdoor lors du Pipe Masters de fin de saison ne suffira pas à le maintenir dans l'élite.
Je me souviens également très bien des doigts tendus bien hauts de Florès père et fils lors des Championnats de France juniors de 2003 chez lui à La Réunion. Le spot de La Digue à St-Pierre était en feu et pétait à 3 bon mètres. Personnellement, mais sans avoir posé les notes une à une sur une page blanche, j'étais plutôt d'accord avec le jugement du jour. Lhaulé et Oyarzabal avaient chargé comme des brutes tandis que Florès, déjà surclassé à l'époque par son talent indéniable, avait davantage joué le jeu des « petites » intermédiaires. Les juges ont payé l'engagement et la réussite sur une des plus grosse vague de cette finale de Romain Lhaulé et Jérémy pris la seconde place. Le divorce fut alors consommé entre le clan Florès et la FFS de l'époque. Mais c'est aussi souvent la frustration de la défaite qui amène la colère chez de nombreux compétiteurs. Que voulez vous dire à un chronomètre ? Rien, par contre à un jugement humain il y aura toujours à redire?
Les critères de jugement en surf ont évolué bien plus souvent que les dimensions du but de foot et les règles de basket-ball, preuve que le surf se cherche sans cesse et que le matériel comme les riders font évoluer la discipline. La complexité du travail des juges réside dans la mise en relief quasi instantanée de multiples critères non hiérarchisés pour l'attribution d'une note à chaque vague surfée dans une échelle de 0 à 10.
Le format de compétition a aussi beaucoup évolué. Il y a une petite dizaine d'année sur les épreuves nationales le jugement était rendu souvent sur des heats de 15 minutes et les trois meilleures vagues étaient comptabilisées. La consistance et l'aspect énergétique de la prestation était privilégiée. Aujourd'hui avec 20 ou 25 minutes pour deux vagues, on mise davantage sur le niveau technique de la prestation. On peut dire que le règlement à de ce point de vue évolué dans le bon sens ! Le concept de Air show va à l'extrême sur la meilleure man?uvre exécutée sur des spots aux vagues courtes et creuses de préférence. On s'éloignerait là quelque peu du sens de la vague sur certains spots qui ne se prêtent pas forcément à favoriser un seul move mais plutôt à faire corps avec la vague et respecter son rythme, l'essence même du surf. « Faire la vague » ou « faire un move ». Et on le voit tous les jours dans l'eau, chaque surfeur oriente sa pratique comme il veut. Il y a potentiellement autant de manière de surfer une vague que de surfeurs.
Par contre, en compétition il faut s'adapter sans cesse pour rester dans le coup et se fondre dans le moule. Sans refaire l'histoire, on se souviendra que l'avant-gardiste Slater avec ses planches « galettes » de l'époque était critiqué pour son approche de la vague par ses premiers rivaux de l'époque, Gary Elkerton notamment. Aujourd'hui, un entraîneur de haut-niveau réputé comme Christophe Mulquin (itw web Surf Report) avoue préférer « le GP moto au supercross » alors même que nous baignons en pleine tendance aérienne. Que vaut du bon rail to rail en comparaison de skate moves ? Le dernier Judo air de Jordy ou le Kerrupt de Josh Kerr sont tendance et les spectateurs veulent en voir un maximum. Le rodéo flip de Pat Gudauskas lui vaudra le gain de sa série presque à lui tout seul dans un Teahupo'o inconstant et il n'y a rien à redire sur la prouesse technique. Jordy et les autres top riders savent de toute façon tout faire. Sauf peut-être pas le 10 de Slater à Teahupo'o la semaine dernière ! Le king évolue avec le temps et les critères, il participe même comme d'autres à leur évolution. Dans une sphère déjà plus proche de nous de nombreux « wavewarriors » du WQS misent de plus en plus sur le air reverse qui, personnellement, lorsqu'il est mis à tout bout de vague me lasse parfois. J'aime aussi voir du carving et de grosses gerbes d'eau satellisées ! Tout dépend bien évidemment du niveau d'exécution des man?uvres et des sections de vague sur lesquelles elles sont posées.
Je profite de l'occasion pour envoyer une petite dédicace à tous les juges. Que c'est difficile de rester concentrer des heures durant, d'analyser, d'évaluer, de traduire en chiffre sur une échelle et de trancher. Que les séries sont parfois longues quand les vagues ne sont pas au rendez-vous. Que c'est dur quand vous avez le soleil dans la poire à marée basse et que le spoter peine à distinguer les couleurs et que trois surfeurs partent chacun sur une vague en simultané. Juger est donc un exercice difficile et il suffit de s'y prêter quelques fois pour le savoir. Et il y a des juges meilleurs que d'autres. La FFS les classe d'ailleurs comme les surfeurs à différents échelons. L'expertise d'un juge, c'est de savoir évaluer le niveau de difficulté d'une prestation en fonction de critères qu'il doit parfaitement maîtriser. C'est quoi de la vitesse ? Du linking ? De l'innovation ? De la radicalité ?? Tout est relatif et à mettre en relation, en relief. C'est ce qui rend la tâche bien compliquée.
Action Vendée Pro 2009 La Sauzaie Concentration- Décontraction pour aborder la série
Il ne me reste qu'à vous donner quelques conseils folkloriques dans le désordre : Mettez le spot en feu à l'échauffement pour faire résonner votre nom dans la tête des juges toute la journée. Surfez le label de boards à la mode car même si la bie ne fait pas le moine ça donnera l'impression que vous êtes dans le coup. Arrivez à votre série en retard ça fait bad boys et mettez tout le monde d'accord d'entrée de jeu sur votre première vague. Surfez à poil comme la Jonkette lors des Championnats de Bretagne 2009. Proposez leur de la variété c'est long et ils risquent de s'ennuyer, la mode n'est plus au top to bottom et aux essuie-glass de Ricardo Tatui à Biarritz dans 30cm pour la finale du World Tour au début des 90's. Finissez vos vagues dans les cailloux : je me souviens de l'Angloye Thomas Bady le reentrie presque incrusté dans la digue de St-Pierre à La Réunion ! Vous pouvez également claimez une vague qui n'en vaut pas la moitié ! Non je rigole, faites juste rêver les juges ou misez tout sur le freesurf vous ne serez jamais déçu !!!
Le Soul Surfing, la Rastomachado attitude n'est-elle pas la voie à suivre pour prendre le maximum de plaisir et être toujours satisfait. Et entre jouissance sensationnelle et production de la performance le choix paraît pourtant vite fait. Que penser de Dane Reynolds qui affirme se foutre royalement des compétitions tout en y participant sans obligations de ses sponsors avec une certaine assuidité. Quelle motivation l'anime ? Intox de la part de l'intéressé ou manière de dédramatiser ses résultats irréguliers ? Son dernier interview dans le Beachbrother annual n'y répond pas vraiment, preuve que la relation à la compétition n'est jamais simple.
Pourvu que le plaisir soit intact !
Comme il est légitime de se demander quel est le plus beau métier du monde et qu'à un moment donné on l'a tous cherché je me suis posé comme vous la question ?
Loïc (Loss pour les intimes), mon collègue de boulot en avait rêvé tout petit et il l'est devenu ! En effet, depuis tout jeune à la montagne lors de ses cours de Snowboard il avait rêvé de devenir un jour moniteur : Ce grand frère qui te conseille, te rassure, t'encourage et accessoirement t'en met plein la vue !
Mode lecteur on : « C'est un vrai métier ça prof de surf ? Les gars qui passent la journée à la plage les pieds dans le sable à regarder des personnes en vacances surfer et à partager avec eux quelques vagues ? » « Et ils sont payés pour faire ça ? »
Allez un peu de sérieux pour vous présenter cette profession qui consiste à enseigner la glisse sur les vagues et la board culture.
Effet de mode ou phénomène de société, une chose est sûre, plus il y a de monde à le pratiquer plus le surf s'encadre : Réglementation, enseignement, compétitions ? mais c’est encore un autre sujet.
Bref, juillet arrive et c'est avec le plus grand plaisir que l'on reçoit nos stagiaires. Comme on doit vraisemblablement bien faire notre boulot, bon nombre d'entre eux reviennent nous voir tous les ans, ça fait déjà plaisir !!! Quoi de mieux que de passer une semaine avec des élèves qui viennent pour s'amuser, se détendre et apprendre à surfer “just for the fun” comme dirait le sociologue Alain Loret (auteur de “génération glisse”). L'accueil dans les locaux fait vaguement penser à l'ambiance club de vacances avec les nouvelles têtes chaque semaine. Les monos blagueurs et bronzés face aux touristes en manque de soleil et de plage. Je vous l'accorde ça fait un peu caricature ! Suit la présentation du matériel avec le petit speech bien rodé pour mettre les combinaisons en moins de 10 minutes chrono (hé oui tout se déroule dans un temps imparti) et presque chaque semaine un stagiaire nous fait malgré les explications le coup du backzip devant, de la jambe dans la manche ou de la combinaison mise sur l'envers ! ( on mettra ça sur le compte de l’émotion: “je vais enfin prendre ma première vague!”)
La tenue de travail du mono laisse rêveur : short et tongs pour le before et l'after surf, combi intégrale ou shorty suivant le temps, pieds nus dans le sable ,casquette lunettes de soleil crème solaire pour les cours. Ou parfois sweat capuche, ciré guy cotten sous les grains !
Comme la West Surf Association est un club-école à but non lucratif classé trois étoiles par la FFS, on dispose pour trois moniteurs d'un quiver d'à peu près 120 planches permettant de couvrir tous les niveaux et toutes les conditions, de locaux surdimensionnés avec un club house sympathique, ? A priori, on ne peut pas rêver mieux comme conditions de travail? Mais si vous prenez ma place, il vous faudra quand même choisir à chaque séance le matériel adapté à chaque élève, le sortir et le ranger à sa place, nettoyer les vestiaires, … Tout cela vous donnera des inter-cours bien sportifs ! Et ensuite choisir le spot à chaque leçon de surf en fonction du public et parfois avec quelques incertitudes liées à des prévisions météos instables. Avec un minimum d'expérience on s'en sort toujours bien. Nos objectifs sont simples et se résument dans l'ordre : sécurité, plaisir, apprentissage technique. Si on en a les compétences, ça peut paraître finalement assez rudimentaire.
A partir de là, il n'y a plus qu'à ! Il n'y a plus qu'à enchaîner les séances et de ce point de vue là, on ne peut nier le côté parfois répétitif en saison estivale dû notamment au volume de cours d'initiation et de découverte. Et parfois c'est pas gagné d'avance ! D'un autre côté, certains élèves vous surprennent avec de relatives prouesses et vous laissent croire à un possible nouveau talent. Chaque élève a ses défauts, ses qualités, son style et sa petite histoire à raconter et c'est plutôt gratifiant en fin de stage de repenser au niveau de nos élèves lors de la 1ère séance. Mais pour y arrivez, vous répéterez quand même des centaines et des centaines de fois les mêmes choses chaque semaine jusqu'à en faire de petites extinctions de voix ! Et il vous faudra par tous les moyens pédagogiques remédier au maximum à tous les défauts techniques de vos élèves et les mettre dans les meilleures conditions de réussite possible.
En club, durant l'année scolaire c'est un peu différent. On souffre encore davantage des intempéries (mars et novembre sont parfois difficile en Bretagne) mais on voit évoluer nos élèves sur toute une année et on crée parfois davantage de liens avec eux. Les perspectives en terme de niveau sont également plus grandes et les vagues sont souvent bien meilleurs qu'en juillet-août.
Mais le grand dilemme quand vous êtes prof de surf et pas des moindre, c'est la frustration d'être devant ou dans les vagues sans pouvoir y évoluer à votre guise, alors que c'est une des choses que vous aimez faire le plus dans votre vie de tous les jours. Les jours petits c'est plutôt sympa de partager unes session équipés de grosses planches avec ses élèves. Mais quand ça commence à être vraiment intéressant et que vous êtes avec une planche paquebot pour des vagues au bord à regarder les freesurfeurs se gaver un peu plus loin, ou que la session épique se déroule sous vos yeux, ou lorsque le vent tourne moisi juste après le boulot pour votre timing freesurf, ça devient plus dur à encaisser moralement? C'est presque de la torture !
Je vous épargne les montées de dunes journalières, les long piétinements dans le sable à observer les élèves, le froid parfois, la fatigue due aux intempéries car quand vous passez 6 heures par jour au soleil ou sous la pluie, le nez et les oreilles en plein vent, je vous assure que vous n'avez pas de mal à vous endormir le soir ! Mais vu l’environnement magnifique dans lequel on travaille, quelle que soit la fatigue y’a vraiment pas de quoi pleurer !
Et quand on a goûté à ce genre de travail ça doit probablementpas être facile non plus d'enfiler un costard cravate et de rester assis sur une chaise dans un bureau climatisé à vouvoyer un supérieur. Je deviendrais vite électrique? Une chose est sûre, le côté relationnel de ce métier est vraiment plaisant et prof de surf c'est un beau métier de jeunesse. Alors en attendant la suite pourvu que ça glisse !
C’est avec plaisir que j’ai lu le dernier grand format Beachbrother annual. Beaucoup d’articles intéressants, variés et de très belles photos. J’ai d’ailleurs eu le droit à un petit encouragement concernant mon surfblog. Ca fait plaisir ! D’autant que je prends un peu de temps pour écrire des articles sur divers sujets. Actuellement en standby en raison d’une connexion internet maison défficiente depuis déjà un mois ( merci SFR ! ) je vous promets de m’y remettre d’ici peu. Pas envie de courir les cybercafé. Je garde donc quelques articles et news en stock !
La houle rentre cette semaine, alors bon surf à tous !
Avis aux amateurs, le site totalement dans l’air du temps http://fr.myfab.com propose des décorations et autres mobiliers design en édition limitée à des prix relativement attractifs. On y trouve entre autres des photos de surf et de voile de mon ami artiste Kristen Pelou. Ses oeuvres sont imprimées en haute définition sur toile et montées sur châssis pour un poids total de 2,5kgs tout de même ! Le tryptique surf sur lequel je suis présent mesure 3X40cmX40cm.
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La vente est valable pour le moment jusqu’au 02 Août. Faites vos courses !