ERICEIRA POST CARD

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On cherchait une destination proche et pas trop froide en plein mois de février. Banco j’ai enlevé direct les chaussons et le local en SUP derrière moi ne s’est même pas posé la question d’enfiler ne serait ce qu’un shorty !

Ericeira est une petite ville paisible à une demi-heure de Lisbonne. Elle abrite pas moins de 7 spots World Class dans une des toutes premières World Surf Reserve. Dans le désordre : Cave, Backdoor, Ribeira d’Ilhas, Pedra Branca, Reef, Crazy Left, Coxos, …!

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Ribeira d’Ilhas est le spot accessible tous niveaux de la World Surf Reserve

Camp de base idéal donc pour surfer mais aussi pour découvrir la région, Lisbonne bien sûr mais aussi la magnifique cité d’époque Sintra. Avec des vols, voitures et appartements défiants toute concurrence en cette saison, ce petit surf trip contentera même les plus petits porte-monnaies ! Vol 60X4+ boardbag 100+ Opel Astra Break 88+Appartement spacieux petite vue mer 256 = 684 euros adjugé vendu !!!

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Le château de Sintra et la tour de Belem à Lisbonne sont deux emblématiques monuments historiques de la région parmi tant d’autres !

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De bons maçons nos amis Portugais mais de bonnes générations de carreleurs aussi haha !!!

La houle ne fût pas assez consistante pour surfer tous les spots et en famille Ribeira d’Ilhas était l’endroit idéal pour surfer à tour de rôle et se poser sur la plage ou siroter un petit verre en terrasse. On a également apprécié le peu de monde à l’eau et l’ambiance relativement cool en cette saison d’hiver. Sortie du spot et des ballades culturelles, le skatepark du Boardrider Shop nous a permis de faire de bonnes sessions de Skate au sunset ou l’après-midi pendant que le petit vent thermique faisait légèrement vaciller le plan d’eau. Le top du top, vue sur la mer et la plage de Matadouro !

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Tiago Pirès à l’affiche, star et légende locale d’Ericeira. Ancien pensionnaire du World Tour et bon chargeur il a pu notamment développer  un surf solide sur ses home spots

IMG_4877IMG_4876IMG_4872IMG_4875Ericeira surplombe l’océan au-dessus du petit port de pêche. C’est une petite ville tranquille et charmante en basse saison qui doit sans nul doute laisser place à quelques soirées endiablées en plein été comme dans toutes les stations balnéaires de l’Atlantique !

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Pas grand monde au line-up … ! Glisse tranquille pour Claire sur de jolies vagues !

IMG_4947 IMG_5066Quelques bonnes sessions lors de ce petit trip sympathique !20170216_172945Le Surf à tour de rôle ça se fait bien à condition d’avoir une plage sympa et un petit truc à grignoter pas trop loin lorsque la session s’éternise… Sinon les kids peuvent perdre patience pour aller au Skatepark !

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Juste en face de la mer et avec la possibilité de boire un verre en terrasse, que demander de mieux !

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On y retournera c’est certain ! Peut-être en avion ou en voiture suivant la durée du séjour mais on refera un petit tour en tramway ça c’est sûr ! 

BOARDRIDING WINTER

Mon fils est définitivement dingue de planche à roulettes, ce qui n’est pas pour me déplaire ! Notre petit trip hivernal nous aura permis de découvrir le splendide Skatepark d’Ericeira au Portugal avec un joli pool et une aire de street bien Surf et cezrise sur le gâteau une vue imprenable sur l’océan. J’en profite pour remercier les locaux pour l’ambiance conviviale et bien relax. Special thanks à Clyve et Joran qui à plus de 50 ans démontrent chaque jour que le skate ce n’est pas que pour les gamins haha ! Rock’nroll attitude forever !

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Boneless

Dès notre retour, tout juste posé à l’aéroport de Mérignac, on est descendu rider dans la station de Cauterets, la plus enneigée de France cette année paraît-il (France Info!). C’est aussi une petite ville bien cool qui permet de flâner tranquille après de bonnes journées sur le cirque du Lys. Pour son premier séjour de Snowboard, Kristen s’est montré très vite à l’aise et ce fût un vrai bonheur de ne pas rester cloîtrer sur les pistes vertes et de pouvoir évoluer en famille sur tout le domaine sans attendre tous les 100 mètres, un régal inattendu !!!

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En remontant en Bretagne, on n’a pas pu résisté à faire un stop express dans le quartier Darwin de Bordeaux pour découvrir le topissime park de La Brigade. Au passage, accueil très très cool de Seb Daurel l’une des figures emblématiques de la Vert Ramp en France. Et l’occasion pour Kristen de droper avec papa sa première Big !

Pour le Surf cet hiver, ce fût  beaucoup plus compliqué. En Bretagne pour les mini kids c’est beaucoup plus facile de surfer en été et là je ne vous apprend pas grand chose. On s’est fait tout juste 3 sessions de Surf “father and son” bien encagoulés. Sans doute également parce que Kristen n’est pour le moment pas un grand fan de la machine à laver à l’eau froide…!

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Une chose est sûre, la nostalgie de ces bons moments de trip va vite laisser la place aux journées en tongs et au Surf sans chaussons. Et quelles que soient les conditions “Enjoy the board ride” est notre leitmotiv !

L’INCONTOURNABLE SUD…! WITH THE PARTICIPATION OF JEAN-BAPTISTE OMNES

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Jean-Baptiste Omnès, un pote Breton de longue date installé à Hossegor depuis 8 ans. Et même bien installé comme en témoigne la photo sur laquelle il  réalise la manœuvre reine de notre activité: le tube ! Les Landes sont de ce point de vue l’une des meilleures régions du monde pour le Surf.

« Salut Jean-Bapt, tu peux te présenter vite fait à mes lecteurs et nous donner un peu ton parcours surfistique ?! »

« Jean baptiste Omnès, né le 08 10 77, première session en 1989 à Porspoder (29 Nord) ! J’ai d’abord pratiqué pendant 15 ans le Bodyboard puis 15 ans de Surf (dont quelques années en doublon). J’ai vécu au Pays Basque, en Charente-maritime à La Rochelle et Royan) puis maintenant à Hossegor depuis 8 ans. Le Pays Basque est génial mais il y a vraiment trop de monde. La Charente-maritime reste un trésor méconnu de la côte, j’y ai eu des sessions magiques sur la côte sauvage de Royan notamment avec des vagues vierges pour qui veut bien marcher un peu mais l’hiver l’eau est trop froide, glaciale. Et les Landes, ce sont les Landes, la fréquence de vagues est hallucinante, et y’a du barrel bien sûr, plein de barrels !!!  Sinon je suis accro à l’Indo, de Sumatra au Timor. J’ai fait beaucoup, beaucoup de trips là-bas. Le dernier en date fût aux Mentawaiis cette année et ce que je peux vous dire c’est qu’il y a eut de gros changements en 10 ans, plein de resorts en plus des boat-trips, mais il y a encore plein de belles vagues avec pas trop de monde pour ceux qui savent se déplacer héhé ! Voilà pour le reste “dédé” is my hero et Greg Closier est mon idole sur son foil haha !!! »

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Les routines de Jean-Bapt dans les Landes et autres petites remarques…:

  • Passer sa vie à chercher le bon banc de sable, ce qui peut prendre la journée voir plus…nulle part ailleurs l’expression « c’était mieux avant » prend tout son sens…..marée trop haute, marée trop basse, c’était mieux au montant, au descendant, le vent a tourné, la houle a changé de direction, trop ouest, trop nord, la période a changé, le banc a bougé….bref, monter, descendre les dunes, changer de parking… 
  • Comprendre pour un breton qui a l’habitude de « vrais » spots différents, qu’une plage unique qui va de l’estuaire de la gironde à la digue de boucau peut avoir 1000 noms différents alors que tout se ressemble…chaque banc de sable a un nom ou presque. « Ah non la t’es pas aux Estagnots mais au Guardians, ici c’est pas le Penon c’est l Agréou ! »
  • En revanche pour un breton qui surfe du « on-shore » moisi depuis l enfance, ici c’est quand même une fréquence de vagues hallucinante. Si tu gardes les mêmes critères qu’en Bretagne, tu peux surfer tous les jours…!
  • Autre détail, l’absence de vent. Le nombre de jours « light off shore » ou « dead glass » est frappant quand on vient du grand nord !
  • Les locaux sont très cools quand on prend le temps de se faire accepter car ici comme dans d’autres endroits du globe très connus, il faut réaliser combien de mecs par an tu vois débouler et qui pensent faire la session de leur vie sans aucun respect… La réputation de l’endroit attire un nombre hallucinant de personnes sans culture Surf et qui pensent qu’ils ont un forfait illimité compris dans la location du mobile home pour la semaine et qui surtout déboulent pas groupe de 10 au pic. Ne pas perdre de vue que les gens qui habitent ici se connaissent tous et repèrent très vite les surfeurs de passage…
  • Point fort des Landes aussi, quand tu aimes le Surf, c’est juste hyper agréable de voir les meilleurs surfeurs du continent et du monde fracasser les spots à longueur d années….c’est Youtube en live haha !!!
  • La puissance de la houle fait rapidement le ménage au-dessus de 2m, y’a plus qu’à profiter. Avec le gouf de Capbreton, canyon unique au monde, la houle n’a pas de frein et arrive hyper puissante sur la Gravière, Capbreton, les Culs Nuls…)
  • La proximité du pays Basque et de l’Espagne offre une multitudes d options de replis ou de changement sans faire des heures de bagnole….
  • Attention les Landes ne se limitent pas à la bande côtière, à ses plages et à sa forêt. (comme ma méconnaissance me le laisse sous entendre plus bas haha!) Les landais sont un peuple de terriens, l’histoire et la culture sont dans les terres loin de la côte (culture taurine qui ne veut pas dire tauromachie ; gastronomie, la Chalosse n’a rien à voir avec la côte et l’histoire de France y est très présente, napoléon etc etc). ils ne profitent des côtes que depuis peu, sauf Capbreton qui est un des rares port thonier de France. Pour l’anecdote Hossegor n’est qu’un quartier de Soorts (vraie commune). Soorts étant déjà à quelques kms dans les terres.

Merci Jean-Bapt pour cette sympathique contribution !

« L’INCONTOURNABLE SUD » by Dan BILLON

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Plage bien organisée à plein bas, une droite correcte avec quelques freesurfeurs, le cours d’initiation dans la mousse et sur à droite à côté de la photo la zone de bain. Pour la sécurité des baigneurs, la zone de bain est toujours sur un plateau mais donc assez souvent là où se trouve de bons pics… Il vous reste à marcher plus loin au banc de sable suivant hors des zones urbanisées

C’est le sud, les Landes, l’incontournable Sud, là où viennent se fracasser les moindres lignes de houle du grand Atlantique, là où 1.2m 10seconde vent d’Est 25 degrés rime souvent avec fun, amusement et parfois perfection du déferlement. Mais ne soyons pas jaloux car dans le Sud ils n’ont pas tout où plutôt ils ont aussi des bancs de sable qui saturent quand la houle est trop grosse par tempête ou la période trop grande si le banc de sable n’est pas assez bien formé, même s’il y a des exceptions avec celui de la Nord. Des conditions foireuses aussi lorsque le thermique de nord-ouest se lève un peu trop fort. Ce genre de situations météo lors de mes nombreuses descentes pour suivre le circuit des Coupe de France et autres compétitions je les ai rencontré un nombre crédible de fois pour pouvoir en parler ! Ils ont aussi des stations balnéaires sur blindées qui respirent un peu trop la crème solaire et le surf dans un paysage on ne peut plus monotone. Mais on aura beau dire, on aura beau chercher des inconvénients, le Sud est incontournable pour la puissance et la régularité de ses vagues et de ses tubes, incontournable pour le niveau de Surf des meilleurs que l’on peut côtoyer et observer à l’eau, incontournable pour ses températures clémentes 8 mois de l’année qui permettent de surfer 6 heures par jour là où la tiédeur printanière et hivernale (pour ne pas dire plus) aura raison de vous souvent au bout de 3 heures en Bretagne. Dans les Landes au moins on sait pourquoi on y va, pour le surf et la culture surf qui y règne, pas pour l’enfilade de pins à n’en plus finir où les courses de vachettes ! Mais pour quelques descentes à La Nord, quelques tubes à Capbreton, Labenne ou la Gravière ou encore plus quelques sessions cachées dans le nord landais on ne peut s’empêcher d’y retourner mais pas n’importe quand !

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Petite houle résiduelle, de nombreux beginners au milieu des baigneurs, fiesta ! Allons faire un tour au Skatepark !

C’était donc la première fois dans mon existence de prof de Surf que je bénéficiais d’une semaine de vacances en plein mois d’Août. Après quelques jours magiques de détente et de ballade sur notre splendide île de Groix on décida de faire un petit tour express dans le Sud en plein été comme à l’époque où nous étions étudiants haha! L’envie d’eau chaude, de vagues plaisantes et de bons Skateparks nous a d’abord fait oublier les embouteillages, les tarifs excessifs des hébergements, les plages blindées, … Folklorique, sympathique mais pas forcément à refaire car même si les vagues étaient là y’avait du monde au peak même dans le nord landais ! Et avec des enfants petits pas question de leur faire faire deux kilomètres dans le sable sous le cagnard pour chercher un peak éloigné de la foule …

Par contre sur un pont du mois de Mai où les nord Européens n’ont pas encore migré pour la saison et où de nombreux français ne descendent pas à cette période de l’année en raison d’une eau trop fraîche pour la baignade tout en ne croyant pas au hold-up météo. De ce fait, il y a parfois une option payante pour le Surf. On en a fait l’expérience aussi en 2016 et ce fût un succès même si les températures en soirée ou tôt le matin étaient un peu fraîches en journée ce fût un vrai régal avec une houle d’une bonne taille et  bien rangée ! Pour scorer il faut toujours un peu de chance ou alors pouvoir s’organiser à la dernière minute comme on le fait souvent mais il faut aussi choisir les meilleures options sur le calendrier !

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Je vais peut-être aller trouver un bout de plage au milieu des serviettes pour jouer aux raquettes de plage et on reviendra surfer plus tard au descendant… !!!

Petite dédicace aux copains bretons « expatriés » dans les Landes Jean Baptiste Omnès, Gaël Blouët, Alan Le Texier et bien d’autres… !

LA VAGUE SURF EXPERIENCE IN CALIFORNIA

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Greg le Californien à la conquête de l’ouest !!!
Quoi de mieux qu’une petite vadrouille en Californie pour étoffer sa culture Surf et surfer des vagues sympathiques en période hivernale ?! Si l’envie vous prend, adressez vous à mon ami Greg Closier, qui connaît désormais très bien la région et à fortiori tous les spots de Surf…!
Bodyboardeur au niveau national dans ses plus jeunes années, puis bon surfeur ayant exercé son métier de prof de Surf tout d’abord à Guidel à la WSA avant de monter sa propre école de Surf “Sweetspot” chez lui à Penfoul dans le Finistère Nord, Greg s’est toujours lancé de nouveaux défis et a toujours aimé relever de nouveaux challenges. C’est par la pratique du SUP Race de haut-niveau et son sponsoring passé par la marque emblématique Hobie qu’il s’est imprégné de la douceur de vivre aux bords des plages californiennes.

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Tranquille peinard bien cuits après la session !

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Quelques kilomètres de plage pour se trouver un bon peak … suivez le guide !

Il décida depuis maintenant 4 ans d’organiser des séjours SUP et Surf Camps en période hivernale ce qui lui permis au fil de longs séjours d’approfondir sa connaissance des lieux pour pouvoir y dénicher les meilleurs coups de Surf !
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L’un des famous parmi les famous spots californiens, Lowers Trestles sur la commune de San Clemente, nouveau camp de base pour la famille Closier ! Ça m’a pas l’air mal non ?!
Greg ouvre désormais une école de Surf et continue de proposer à nous autres européens des Surf and SUP Camps à San Clemente. A regarder le live de la WSL tous les jours je me dis qu’un pèlerinage outre-atlantique me ferait le plus grand bien et me permettrait de remettre au goût du jour la beach culture guidéloise et de pourquoi pas ramener une pièce de collection à accrocher dans mon salon ! Ce serait aussi l’occasion inespérée de visiter quelques skateparks mythiques héhéhé !
A l’approche de l’hiver n’hésitez donc pas à contacter Greg de ma part pour programmer vos vacances avec un guide haut de gamme afin d’optimiser au mieux votre surf trip de Malibu à Rincon en passant par Lowers Trestles !

Renseignements/réservations :  http://lavaguesurfexperience.com/ 

ROCKYMAN RIO DE JANEIRO ADVENTURE CHALLENGE 2015

C’est avec grand plaisir que j’écris ce post aujourd’hui avec bien du retard. En effet, après une pause de quelques mois pour cause de gros travaux à la maison pour lesquels je me suis transformé successivement en menuisier, plaquiste et peintre,… je vais enfin pouvoir soufflé un peu et reprendre la plume ! Donc même si c’était début Novembre je m’étais dit que je ferais tout de même une petite rétrospective de cette semaine inoubliable !

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Lorsqu’un ami m’appelle et me propose d’aller une petite semaine tous frais payés à Rio, ville organisatrice des jeux 2016 pour faire du Skate, du Surf, de la pirogue polynésienne et du trail en équipe je n’ai pas hésité longtemps ! (L’équipe : Julien Rancon Champion de France 2014 et vice 2015 Trail courte distante, Laurent Garnier et Guillaume Habouzit (Coachs), Patricia Lossouarn marathonienne (record à 2h37), DanBi pour vous servir, Simon Chasseloup (athlète VVTiste aux Championnats du Monde marathon) et Simon Gendronneau BMX (équipe de France jeunes puis niveau Europe)

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Le départ de la pirogue, un des moments les plus intenses de cette grosse semaine sportive ! Le Corcovado, le téléphérique, les palmiers, juste épique ! Et heureusement pour nous un ciel nuageux !

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Ça va chauffer, ça va turbiner !!!

Le RockyMan (allusion aux Rocky mountains) est organisé par un brésilien fortuné propriétaire d’une grosse maison d’éditions qui détient notamment les magazines de Surf “Hardcore”, de sport outdoor “GoOutside” et de course à pied “Runner’s World” pour le Brésil. Il organise cet évènement depuis maintenant trois ans pour le plaisir et bien sûr pour la promotion de ses journaux. 20 équipes de 5 sur la ligne de départ avec du prize money dont 20000 reals à la clé pour les premiers, jusqu’à 4000 pour la 5ème équipe et 2000 par épreuves individuelles. 6 épreuves individuelles avec au programme cette année : BMX, VTT, Trail, marathon féminin, Surf et Skate. Le règlement de l’épreuve impose qu’un des équipiers doit participer à deux épreuves individuelles d’où ma participation en Surf et en Skate !

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Tout un programme, Barra de Tijuca  le spot de l’étape brésilienne WSL avec quelques bons clients au menu dont Simao Romao, le prometteur Matheus Faria et les Champions du monde de SUP Caio Vaz et le vétéran Champion du monde longboard 2007 Phil Rajman. Et puis globalement les brésiliens en Surf ne sont pas des manches …! Je finis 11ème sans avoir très bien surfé dans des conditions difficiles de 2m 2m50 qui tapent bien et ferment pas mal avec un vent side assez fort. Une première pour moi, l’assistance jet-ski, mémorable derrière un molosse de 100 Kg habitué du Billabong pro Rio qui fera décoller de la selle sur une bonne face bien rade ! Mais quel confort de passer la barre en jet haha ! Finalement mon seul Surf de la semaine tant notre planning sportif était chargé  mais sans aucun regret !

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La photo prise rapido de mon téléphone ne rend rien mais je vous le confirme : des conditions foireuses et bien musclées toute la journée de la compétition de Surf. Un bon souvenir tout de même !

Les organisateurs invitent chaque année 6 équipes étrangères pour dynamiser encore davantage l’event. Un de ses compagnons de trail de fous furieux longue distance, Laurent Garnier, (que je remercie au passage !!!), français installé à São Paulo présente donc une équipe française chaque année.

Bien logés dans le petit hôtel tranquille de Copacabana Hostel Sol, le programme fut chargé, intense en découverte et entraînement de pirogue notamment pour être prêt à en découdre 3 jours après notre arrivée. Notre coach Laurent nous a aussi permis de découvrir Rio à vitesse grand V tant les itinéraires sont complexes pour traverser la mégapole et tant les temps de parcours sont énormes avec les flux de circulation denses et continus.

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“Laisse pas traîner ton fils si tu veux pas qui glisse” A Rio Joey Starr ne croyait pas si bien dire ! Les bus et les taxis déboulent comme des malades. La priorité est clairement aux 4 roues ! Sur cette photo tout vous semble à l’arrêt mais il n’en ait rien… En ville tout comme sur leur périphérique où certains se baladent à pied sur la chaussée pour vous vendre quelques bricoles dans les ralentissements. C’est vraiment le périph parisien à la puissance1000 !

Assister au VTT et au BMX sur les pistes qui serviront pour JO fût incroyable avec la présence de quelques uns des meilleurs de la planète comme Renato Rezende 5ème mondial en BMX et d’une maîtrise impressionnante. Ce qui n’a pas effrayé notre bon vendéen qui finira 3ème et pas loin derrière la star locale. Les mecs se mettent de bons flys de 15 mètres !

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Simon vous présente en avant première la piste olympique BMX des prochains Jeux de Rio. Il y a encore un peu de boulot autour mais il paraît qu’au Brésil dans l’urgence et avec quelques billets bien placés ils arrivent toujours à l’heure…

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Training BMX pour Simon, 25% de pente, ça descend un peu non ? Vous croyez que ça va flyer ?!

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Simon à fond de cale sur le parcours VTT. Il y a encore quelques bons mouvements de terre à prévoir pour l’été prochain et accessoirement une ligne de métro juste entamée et à terminer dans les temps. Il est passé en trombe ma photo est donc prise trop tard après les marches rondins en épingle à cheveu… I’m a kook photographer !

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Du Mc Twist, de l’Indy Flip back, du Miller Flip j’en passe et des meilleures dans le big bowl de Rio Sul. Avec notamment la présence de plusieurs finalistes du Big Air aux XGames.

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Foginho le vainqueur de l’épreuve nous aura sorti des runs bien denses. Fat backside air sur le hip ! J’en ai pris plein les mirettes !!!

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Le pote du très connu Bob Burnquist, Rony Gomes en flip indy qui perdra connaissance suite à une violente chute sur la tête sur un grind très engagé et cela malgré le port du casque. Autant vous dire que j’ai été complètement surclassé dans cette discipline mais sans être ridicule c’est déjà ça !

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Rony bien sonné après sa chute en demi-finale. Y’a eu aussi une clavicule d’entrée de jeu dès les poules… Le skate c’est toujours un peu skate and destroy !

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Julien bien rangé derrière Zach Miller l’un des boss mondiaux du trail longue distance. Il finira 4ème, la faute a une fin de parcours “hardcore climbing” qui lui aura moins convenu.

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Allez on sort les dossiers c’est cadeau ! le mec avec le tee shirt vert sur la tête et les lunettes la bouche ouverte c’est bien moi dans un état second haha ! Ça valait le coup, après deux entraînements on finit 3ème de la course à rien des deuxièmes face à des équipes brésiliennes bien au fait de cette discipline. Un vrai succès !

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Patricia HS au bout de sa vie pour aller franchir la ligne d’arrivée pour le Team ! So stoked ! On se fera gratter la deuxième place in extremis !

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Avant de cavaler dans les rues de Rio pour grimper le célèbre Pain de Sucre (un gros moment de solitude mentale puis la récompense du surplomb sur la baie de Rio et l’océan, complètement magique!!!) et après une bonne heure de pirogue au taquet dans le clapot mieux vaut reprendre des forces… Je croque donc la vie à pleine dents haha !

20151108_192526 “We’re finishers !” Les scandinaves l’emportent devant la nouvelle Z&lande. Les Etats Unis d’habitude intouchables victime d’un chavirage en pirogue et d’une crevaison en VVT finissent 4ème. Nous finissons 6ème de ce général par équipe, meilleure performance de l’équipe française engagée chaque année donc pas si mécontent du résultat. Restons philosophe, si ça aurait pu être mieux ça peut aussi toujours être moins bien…!

Ce qui ressort de l’esprit de ces “adventure challenges”, c’est le point commun de nous tous, athlètes au demeurant animés constamment par cette recherche fondamentale de dépassement de soi qui nous transcende et nous fait vibrer. Être capable au mental d’aller au bout de soi-même quelle que soit notre condition physique et quel que soit le parcours est le but ultime. Cet évènement restera ainsi l’une des plus grandes semaines sportives que j’ai vécu même si je n’ai surfé qu’une matinée haha !

Ça m’a surtout “ré ouvert” l’esprit qui a tendance à s’étriquer quand on macère un trop toujours dans le même milieu et cela m’a sevré pour quelques semaines de cette drogue qu’est le Surf. Je me suis même laissé imaginer entreprendre de nouveaux défis sportifs. Et même s’il n’en sera peut-être rien ça m’a fait le plus grand bien !

LA CONFIDENCE

1503-GrosDan003Les dernières semaines m’ont donné l’inspiration naturelle pour vous écrire cette petite confidence… C’est, en effet, en parcourant le world wide web, çà et là ces derniers temps, que m’en est venue l’idée. A force de voir des perles déferlées en line-up sur mon écran, c’était trop d’émotions. Pourquoi mettre à nu des spots aussi discrets que fantastiques ? Les photographes s’en foutent ou n’ont-ils pas tous la même culture et sensibilité surf ? Certains ne se souciant d’aucune confidentialité quant aux indices dévoilés sur les photos de vagues méconnues du plus grand nombre.

Pour la petite anecdote, Il y a une quinzaine d’année Gaël Blouët, cousin éloigné du Porzay, hot local de La Palue toute sa jeunesse et aujourd’hui shaper en charge de la production chez Channel Islands, me parlait de ses sessions solos ou quasi solo lors de mes passages réguliers dans son atelier de Crozon. Une vague improbable et rare mais d’une qualité exceptionnelle que j’ai eu la chance de découvrir un peu plus tard. Je ne sais pas s’il a vu comme moi dernièrement ce line-up et ces nombreuses photos et vidéos mais cela a dû lui faire tout drôle.

Pour partager il faut faire confiance. On ne donne pas ses infos que l’on a collectées avec le temps sur plusieurs années au premier venu. Il y a des choses que l’on peut dire et des choses que l’on se garde bien de dire. Ce n’est même pas égoïste c’est juste un sentiment d’affection pour un endroit et d’appropriation qui vient au fil du temps qui passe et des sessions que l’on enchaîne sans encombre. Hé oui le partage à ses limites même si c’est dur à dire et à entendre.

Pour ce qui est des photos une exhibition technique en plan serré ne donne en rien des indications de localisation sur le spot si on prend au moins la peine de ne pas poster le jour de la session ou dans les jours suivants le hod-up ! Pour une exhibition de line-up, là c’est beaucoup plus compliqué. Et pourtant que j’aime voir des line-up, que c’est beau, que ça me transcende ! Ça fait tellement rêver et travailler votre imagination de surfeur.

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Alors si on vous donne, vous prenez évidemment, mais si vous cherchez et tâtonnez la saveur n’est pas la même. L’investissement personnel et humain dans votre passion pour les vagues vous permettra de partager des bons moments à l’eau avec d’autres riders qui vous respectent parce que vous respectez les règles de convivialité, de bienséance et de confidentialité sur des spots peu connus. Parce qu’ils savent que vous vous exprimez avec réserve et c’est ainsi que naît cette confiance dans le partage.

Donc le « tout de suite tout cuit » dans le bec ça m’exaspère un peu…

Ainsi, l’amour qu’il me reste de certaines vagues que j’ai longuement côtoyé durant mon exil étudiant brestois de 6 belles années, et auxquelles je pense régulièrement, est devenue une certaine forme de richesse culturelle surfistique intérieure qui me donne un certain recul sur l’évolution du Surf en général. Nous avons tous des spots où la première session s’est méritée au bout de quelques expéditions et dont même sans photos vous gardez quelques images gravées à jamais.

Ainsi, les techniques de recherche ont évolué. A Brest, on répertoriait sur une carte routière avec les potes les différents bons breaks ou tout du moins ce que l’on pouvait trouver à se mettre sous la planche. A force de passage sur certains endroits on finissait par bien les connaître et finalement par scorer un jour parfait et vivre des moments magiques en petit comité… ! Ce que j’avais nommé dans une petite étude sociologique « La pratique du surfeur itinérant stratégique » Force est de constater que cette époque est déjà révolue.

Ces derniers temps, l’envie de partager ou d’exhiber des spots est trop forte ou trop facile et s’accélère donc à la vitesse de la fibre optique. Aujourd’hui, sans mettre le nez dehors et en restant derrière un clavier on recoupe des informations météos avec des photos de divers forum ou réseaux sociaux pour préparer sa prochaine virée… Beaucoup moins de charme et humainement faible mais diablement efficace.

Montrer, publier c’est faire découvrir mais il y a manière et manière de faire avec plus ou moins de retenue c’est-à-dire sans problème sur les spots réguliers et connus d’une majorité de surfeurs. Certes un line-up plein les yeux à 180° avec le maximum de décor c’est magnifique. Mais que reste-t-il de la belle confidence faite quelques années plus tôt à un ami ?

S’il est normal que sur tout spot la fréquentation tende à s’accroitre naturellement et que nous n’avons pas d’autre choix que de l’accepter, pas la peine d’accélérer le phénomène. Mais le vrai secret que vous avez construit et gardé depuis des années à grand coups d’escapades et de connaissances empiriques parce qu’il ne marche que 5 fois dans l’année ? Doit-on dire dès à présent que dans nos zones côtières peuplées et Google maximisées il n’y a plus de secrets qui tiennent ? Doit-on abdiquer face aux déferlements d’informations continues ?

Si on met au grand jour l’un de vos spots les plus chers, vous le vivrez telle une trahison. Bon certes, on reste dans le domaine des loisirs mais quand même un peu de retenue serait la bienvenue. Et pour autant que le localisme primaire, grégaire ne soit pas permis de mon point de vue, on peut comprendre parfois les agacements de certains locaux discrets. Pour le reste à l’eau comme dans la vie de tous les jours, seul le respect peut imposer le respect.

Pour ce qui est de la divulgation, on se justifie parfois ainsi : « ça ne marche jamais de toute façon et ceux qui l’ont vu au détour d’un écran ne s’en rappelleront pas la prochaine fois. » Mais justement quand ça marche, cela pourrait tellement être l’occasion d’une bonne session bien tranquille…

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Le problème de tous ces point breaks ou slabs qui s’apprécient avec les grosses et/ou longues houles de l’hiver ici avec un vent de nord ou là avec un vent de sud c’est que souvent le peak n’y est pas bien large et qu’ils sont souvent très liés au phénomène de réfraction autour d’un cap, d’une pointe ou autres. Les séries peuvent donc être longues à venir… Donc si la fréquentation du spot s’accroît de façon exponentielle, mathématiquement c’est juste la mort du spot… Et je connais plus de monde à se mettre au surf qu’à arrêter le sport des rois hawaiiens. Vous en connaissez beaucoup des surfeurs qui mettent la planche au placard ?! Donc un conseil si vous en avez marre de partager, si vous êtes aigris de ne pas en attraper assez et que vous souhaitez vous sevrez, mettez-vous à la course à pied ou allez compter les carreaux à la piscine vous serez peinard ! (Joke Inside, second degré obligatoire…)

Ci-dessous, petit interview de mon ami Kristen “K2000” Pelou en guest qui répond à mes petites questions et s’exprime sobrement sur le sujet du jour avec toute l’expérience et la maturité qui le caractérise :

– Dans quelle mesure publies-tu un line-up ? Quels sont clairement les motifs qui peuvent parfois t’en empêcher ?

Cela fait tout d’abord TRES longtemps que je n’ai pas publié le moindre line up.

Quand je fais une image, il y a d’abord l’intérêt de faire ou non cette image, faire une image de ce que l’on voit ou bien la garder dans sa tête comme un souvenir qui va parfois se bonifier avec l’âge comme tous les bons souvenirs.

Une fois la photo réalisée, le but est de la partager, faire un tirage, la publier. Je ne gagne plus ma vie avec la photo de surf même si j’ai sans doute apporté ma petite pierre à l’édifice de la médiatisation du surf local.

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– La population surfe va croissante et parallèlement l’information passe beaucoup plus vite qu’il y a 20 ans d’où une surpopulation programmés de secret spots. Tréboul en est très certainement le symbole en Bretagne. Qu’en penses-tu ?

Le problème n’est pas de publier la photo. Je dirais qu’à un moment, une époque, les photographes étaient pointés du doigt parce qu’ils montraient des choses qui ne devaient pas être vues. En Bretagne, quand, le problème ne concernait qu’une poignée d’individus, ces fameux “itinérants stratégiques” introduits dans l’œuvre de ta vie, ça allait. Aujourd’hui, la population surf a plus que décuplée (t’es pas prof de surf Dan ??) et parallèlement, les moyens d’informations sont bien plus performants qu’avant. Il y a 20 ans, tout le monde attendait le Trip Surf ou le Surf Session qui sortait une fois par mois ou le guide StormRider publié tous les 4 ou 5 ans. Chacun lisait son petit magazine dans son coin et même si une image retenait l’attention, le mieux que l’on pouvait faire c’était de la montrer à des potes et d’en discuter. Aujourd’hui, une image qui apparaît quelque part sera vite partagée mais surtout commentée et analysée par tout un tas de gens que l’on ne connait souvent pas. Analysée pour en connaitre le lieu, la date, les conditions.

Et comme c’est un peu dans la nature humaine de vouloir briller, de montrer que l’on sait, il y aura toujours un mec pour lâcher le morceau pour avoir sa minute de gloire virtuelle (plein de j’aime sur sa page FB, belle récompense). Les premières photos de Tréboul ont dû sortir dans un Stormrider il me semble ou dans un des premiers TripSurf sur la Bretagne mais dans la pratique, les langues sur le parking parlaient déjà depuis un bon moment de cette gauche légendaire de la pointe Bretagne. Les mecs qui connaissaient le lieu ont emmené des potes qui ont à leurs tours emmené des potes et c’était parti. Ça a été comme cela pour moi mais c’est un peu la même histoire partout. Pour les Kaolins, les gars du coin étaient tellement fiers de pouvoir dire qu’ils avaient dans le coin une vague qui tabassaient qu’ils en parlaient d’eux même. Ça a fait boule de neige sur les forums naissants et la foule a rappliqué.

Pour le côté pratique, à Trétréboul comme aux Kaos, Il n’y a qu’un peak, le spot est full avec 10 personnes à l’eau. Au-delà de ce nombre, il y aura toujours les 5-10 mêmes mecs qui prendront les vagues, les autres se contenteront des restes. Tout le monde connait les règles en se mettant à l’eau ; râler ensuite à propos de la surpopulation et mettre une sale ambiance à l’eau ne règlera pas le problème mais feras de toi un connard de plus à l’eau !!

De mon côté, j’ai un peu lâché l’affaire sur cette histoire de secret spots, pas si secrets ou vraiment secrets etc, etc,… je n’en parle pas, un point c’est tout. L’important pour moi est plus de prendre du plaisir à aller surfer, même si je ne prends pas énormément de vagues, je suis en général content d’être à l’eau, de shooter des images, de surfer ou de voir d’autre gars prendre de bonnes vagues. Ça me met le smile et je sors rarement frustré d’une session. Il n’y a pas d’histoire de performance, de quota de vagues ou de rentabilité d’une session de surf qui sont, pour moi, autant d’éléments qui contribuent à mettre une sale ambiance.

Coté photographes, difficile de jeter la pierre à ceux qui postent des photos sur internet alors que j’ai moi-même diffusé des images de spots peu connus dans la presse (de Bretagne ou d’ailleurs). J’ai toujours tenté d’inciter les gens à la recherche sans donner trop de précisions sur le lieu mais au bout du compte, on voit le résultat.

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– Quand on est photographe on a forcément envie de partager la beauté de ses images mais avec plus ou moins de retenue. Penses-tu que les photographes amateurs d’aujourd’hui se lâchent parce qu’ils sont démunis de culture surf ou te sens tu “vieux con” spécialiste de la censure ?

Le monde change et évolue, Daniel, ça n’a pas grand chose à voir avec la culture surf. Tu as les réseaux sociaux, les blogs, les forums, twitter, FB, Instagram, Google …, et tous ces trucs sur lesquels tu peux partager ta vie avec le reste de la planète. De gens que tu ne connais pas mais qui t’aime quand même et plus il y en a, mieux c’est. Il faut exister et pour exister, il faut pondre de l’actu, de la news, des infos fraiches, des photos pour gagner des followers et avoir des likes et si pour avoir des likes, il faut publier des photos, on publie des photos … C’est le XXIeme siècle mec. En exagérant, on peut presque se demander si faire une session de surf (faire son footing, du ski et toute autre activité) sans ensuite la publier sur FB vaut vraiment le coup, a-t-on vraiment fait cette session si personne ne l’a likée ?

Chacun voit les choses selon son propre point de vue, je n’ai pas vraiment de leçon à donner la dessus. La retenue, la censure, pourquoi faire des photos si c’est pour ne pas les montrer. Si tu fais une photo d’un spot, tu fais un cadrage dans lequel tu inclus tel ou tel élément qui rendra ta composition intéressante. Si tu estimes avoir une photo qui tue, pourquoi ne pas la montrer ? Libre à chacun ensuite de se montrer critique envers le travail publié en fonction de différents critères : artistique, informatif … ? Au siècle dernier, lorsque j’ai publié mes premières images, les magazines cherchaient des photographes et n’en trouvaient pas. J’avais l’occasion de publier une ou deux photos par mois, j’envoyais même des photos pas très nettes et le maquettiste se démerdait pour que ça ressemble à quelque chose sans trop râler. Aujourd’hui, on peut publier 10, 100, 1000 photos par jour si on veut. L’idée est juste de savoir trier les images et ne publier que celles qui le méritent. Ça s’apprend, comme tout.

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La réalité est là, il ne suffit pas d’acheter une go-pro pour se transformer en Don King du jour au lendemain et on n’a malheureusement pas tous le niveau de J.O.B ou plus localement de Vincent Duvignac, pour se filmer dans des barriques bien ventrues en slip de bain fluo. Donc, si malgré des résultats très peu flatteurs, vous continuez à vous filmer avec vos go-pro et si vous continuez à shooter à tout va, si l’audience apprécie le travail, continuez, faites-vous plaisir, il en sortira peut-être du bon un jour !

De mon côté, j’aime bien surfer tranquille, j’ai fait pratiquement tous mes trips dans des endroits que peu de monde fréquentait. Sur la Bretagne, plein de photos de spots dorment dans un coin et attendent de nouvelles images pour les compléter, un projet sur le très long terme pourrait-on dire.

De façon générale, dans mon travail personnel, je privilégie la démarche, le pourquoi de la photo. Il faut tout d’abord trouver l’idée qui vaut le coup : le bon sujet, le bon endroit au bon moment avec en plus une bonne raison d’appuyer sur le bouton. Rassembler ensuite ces images, les trier pour présenter un ensemble cohérent. En bref, quelque chose qui retient l’attention pour que je puisse briller à mon tour !

BASK SURFING

IMG_1869Lumière matinale et automnale d’Euskadi, vue du balcon au réveil. Encore une belle journée en perspective avec de belles lignes sur l’horizon

Pour le surfeur breton, le pèlerinage annuel au Pays Basque où plus généralement dans le sud-ouest est incontournable et si possible à l’automne, période où la houle et le beau temps sont très souvent au rendez-vous. Je fais parti de ces habitués qui aiment faire le plein de bonnes sessions en combinaisons légères avant de braver pour de bon, dès Novembre, le froid de notre hiver breton. D’autres ambiances et d’autres sensations nous attendent pour le retour à la maison mais la rudesse anime aussi la passion !

Quand la houle est bien présente et que les beach-breaks d’Anglet saturent ou presque et que vous en avez marre de canarder toute la journée, les vagues de rochers de Guéthary et Saint-Jean-De-Luz restent une option incontournable. Lafitenia est une vague très plaisante où se retrouve donc une foule de surfeuses et surfeurs de tous niveaux. A la fois très facile d’accès, la vague demande tout de même un minimum de niveau en slalom et contrôle de board…  ! Et un appétit certain pour jouer des coudes et espérer prendre des vagues dans un univers où les priorités sont souvent oubliées… Du coup parfois plutôt que d’attendre une bombe pendant un demi heure en risquant de se faire droper dangereusement, l’option la plus rentable est de rester sous le peak à saisir les opportunités en fonction des “cabrioles” des uns et des autres. Il vous faudra parfois vous faire passer dessus au canard par des engins incontrôlés, flippant par moment ! On voit régulièrement des gars se la coller verbalement ou deux surfeurs s’emmêler boards et leashs… Triste spectacle et frustrant par moment. Mais quand vous avez le bon quart d’heure entre deux rushs, où tout vous sourit et que vous enquillez quelques vagues de série du fond jusque dans l’inside bien dans le rythme de la vague, ça vaut quand même le détour. La gauche du large moins accueillante, plus massive et distante, moins “pocket surfing” comme l’inside à marée basse attire beaucoup moins de monde.

IMG_1781Je ne suis ni photographe et encore moins spécialiste des line-ups et ça se voit ! Mais je “surkiffe” les line-ups et je suis donc déçu d’en ramener un aussi pauvre après ces visions de boulevards toute la semaine… Avec les kids avec nous, et s’en chercher d’excuses une folle envie de se mettre dans l’eau à chaque session pas facile de prendre une heure pour faire une bonne photo, si vous voyez ce que je veux dire ! Next time… Ça permet tout de même de planter le décor !

IMG_1546A Lafitenia en pleines vacances scolaires y’a du monde au portillon …

IMG_1710En mode famille on ne fait pas toujours ce que l’on veut alors on s’estime déjà heureux d’en prendre quelques unes même si c’est pas toujours au meilleur créneau !

IMG_1940A Lafit on met souvent deux trois ou quatre carves pour rejoindre l’inside

IMG_1909La section de l’inside est joueuse à marée basse

L’autre vague qui concentre le maximum de monde dans un maximum de place, c’est Cenitz avec ses trois pics qui décalent sans cesse. C’est aussi l’endroit où ma femme tire le mieux son épingle du jeu malgré les nombreux longboards bien campés au large. C’est un peu le spot où on vient se finir quand la mer est un peu haute ailleurs et qui, au petit bonheur la chance, peut vous offrir quelques murs sympas ! Les pics y sont vraiment mouvants et vous pouvez sortir par moment votre canne à pêche au large !

IMG_1626De la place sur la vague, pas de vent et de l’eau à bonne température, les conditions minimales pour Claire à Cenitz

Nous avons surfé également un joli Parlementia quelques fois. Au programme une masse d’eau puissante et relativement “plate” pour l’un des plus long take-off et bottom du pays de la planche épaisse ! A l’eau à moins d’être équipé local et vu les engins que l’on croise, vous serez loin d’avoir la plus grosse mais ne vous inquiétez pas vous en prendrez de bien belles et vous manœuvrerez davantage ! La vague permet d’enchaîner de bons carves variés et parfois de taper la lèvre par exemple dans l’inside à marée basse quand la houle est calée. Cette vague est un plaisir à part et procure d’autres sensations qui me rappellent celles du snowboard. Je n’y surferais pas tous les jours mais franchement ça fait vraiment du bien ! On n’a pas pris le temps de la photographier, c’est loin du bord, on manque un peu de zoom aussi et de temps de toute façon…

En face de “Parleu” comme disent certains collègues, les Alcyons sont bien gardés et le pic y est restreint ce qui donne moins envie aux visiteurs de s’y rendre.

Cette année point d’Anglet, de Grande Plage et autre beach breaks tant la houle est restée présente tout au long de notre surf trip et avec du soleil à profusion, on est près pour l’hiver, les batteries sont chargées !

IMG_1994Après un tel trip, Claire peut attendre le retour du soleil bien tranquille, enjoy !

LE FESTIN DES FETES DE FIN D’ANNEE !

IMG_0272A Las Americas, tout est fait pour que tout le monde y passe du bon temps … La classe la tablette on the rocks non !

Il était grand temps d’aller faire un petit break au soleil tant la pluie et le vent commençaient à nous lasser. Et coup de bol cet enchaînement de dépressions sur l’Atlantique Nord allait nous gâter sous le soleil de Ténérife, une destination facile et bon marché pour embarquer toute la famille. Une île qui revêt de plus davantage de variété paysagère que Lanzarote et Fuerte, qui sont toutes deux davantage prisées par les surfeurs baroudeurs.

IMG_0345IMG_0356Droite ou gauche vous avez l’embarras du choix, dur ! Enfin la droite me rappelle un peu trop le boulot je vais plutôt aller dans la piscine sur la gauche ! Je vous rassure, comme nous, ce moniteur planté dans les rocks surfe aussi pendant ses cours avec sa petite quinzaine d’élèves (on a pas la même réglementation on dirait…)

Ce trip fût complétement différent de notre premier séjour il y a 3 ans où on avait parcouru plus de 2000 km en montagnes et arpenter les moindres recoins de l’île : http://www.danbillonsurf.com/tenerife-surf-trip/ La houle et le vent se faisaient très capricieux et on avait donc fait le maximum pour optimiser et découvrir cette île magnifique par la même occasion.

IMG_0276IMG_0720On s’est bien amusé toute la semaine pendant que d’autres se doraient tranquillement la pilule !

Cette fois, avec deux petits, nos amis les Kiefer et leurs deux kids, ce fût un peu le trip piscine à vagues et farniente (pourtant non nous n’avons pas tester le Siam Park !). Sur Las Americas, où nous n’étions pas logés pour ne pas supporter nuit et jour le vacarme de l’agglomération, les vagues étaient constamment entre 1 mètre et 1 mètre 50 sans le moindre vent mis à part un léger force 2-3 side-off le dernier jour. J’ai discuté plusieurs fois avec des gars du nord de l’île qui descendaient pour surfer là (une petite heure de route quand même) parce que c’était trop gros chez eux ou trop exposé au vent, du coup on a vraiment pas bataillé et on s’est dit banco ! Ajoutez à cela une eau cristalline à 19 degrés et une température extérieure avec des pointes à 28°C. Bon j’arrête de la ramener y”en a qui sont restés sous la pluie…

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Premier jour funny glassy pour la mise en jambe

On critique souvent cet endroit pour le tourisme de masse européen assez ou complétement “beauf”. Franchement on ne l’a vraiment pas ressenti, c’était cool, peut-être aussi parce que nous nous sommes davantage occupé de ce que nous avions devant le nez …

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Madame n’est pas restée faire bronzette et a trouvé quelques bombas !

P.S. : Désolé Messieurs les cadors, Pelou, Delonglée, Kerlo, Merle, Deregniaux, Prévost, Crousti and co pour la qualité mais je ne maîtrise pas encore mon premier réflex (hé oui je suis un peu le beginner complètement kook de la photo de Surf ! La mise au point, l’horizon pas droit, les mousses devant, le cadrage et tout et tout : de la bonne photo souvenir !

Ca cruise en skate sur la promenade, c’est presque la blinde de cours de Surf (reef boots de rigueur !!!) mais c’est encore très très loin de La Torche en plein été, y’a de bons surf shops et quelques bars de plage plus sympa que les grandes brasserie deux rues derrière et à oublier. Quand vous êtes dans l’eau, le Volcan Teide, les montagnes gigantesques et les imposants palmiers masquent amplement les quelques vilaines tours d’hôtels et autres résidences.

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Et quand vous êtes trop gavé de Surf il est toujours possible à une petite demi-heure de trouver quelques coins sympa pour faire la sieste et sinon il vous reste toujours la piscine !IMG_0175

E. P……. ,le bon spot des écoles de plongées (on y voit des tortues à 50 du bord) et notre spot privilégié de break tranquille bien à l’écart du bordel de Las Americas

On ne peut pas parler de La Izquierda sans évoquer le localisme très présent. On a vu quelques personnes se faire gentiment sortir de l’eau et à part tôt le matin il vous faudra parfois vous armer de patience pour attraper une bombe ou tout simplement vous rabattre sur les intermédiaires qui valent bien plus que les R….s B……s un bon jour à titre de comparaison. Bref on n’en a pas souffert. Comme partout si vous dites bonjour (on ne vous répondra pas toujours), que vous n’arrivez pas à 3, que vous attendez sous le pic, que vous n’ouvrez pas trop grand votre bouche et que votre niveau permet d’exploiter convenablement la vague, ça le fait. Après il vous est toujours possible de surfer les pics d’à côté pas si “dégueux” au milieu d’une kermesse géante d’écoles et autres long /Sup au niveau rudimentaire et donc encombrants (je vous dit pas les cascades en direct live !). C’est tout de même plus cool sur la belle drotie d’El Conquistador 300 mètres plus loin.

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C’est sûr on reviendra, peut-être pas l’année prochaine mais on reviendra.

Quelques photos de plus ici : http://www.danbillonsurf.com/photos/tenerife/

AN INCREDIBLE TROPICAL FAMILY SURF TRIP !

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Allez après la sess on se mettra bien un petit coup de masque-tuba dans le lagon !

Bien que l’hiver 12-13 nous ait apporté et apporte encore son lot de bonnes sessions, après trois mois de pluie et de grisaille incessante, il nous tardait de faire un break salvateur au soleil et en eau chaude

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J’ai pas mis longtemps à penser que l’on avait bien fait de venir, youpi !

La Guadeloupe est une destination tropicale idéale pour concilier surf, lifestyle incroyable et cruising tranquille avec des enfants en bas âge. On a cette « sécurité sanitaire » et cette facilité organisationnelle (monnaie, langue , sécu sociale, ?) qui vous relâche un maximum. Hé oui avec deux petits, on ne fait plus les marioles n’importe où ? C’est de plus, marrant de se sentir en France (les peugeot 207 au taquet sur la route, la signalisation, la sirène des pompiers, le super U le même qu’à Guidel, ? !) tout en étant complètement déconnecté de la métropole par un dépaysement le plus total. A peine avions nous posé les valises que nous étions envahi par le légendaire flegme des îles ! Tranquille Emile, pas une raison de se stresser, pas une raison de se presser !

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Bassin paradis tout est dit … !

Accueillis au top chez des amis (merci Tom et Laurence !) au nord de la Basse-Terre, ce fût le camp de base idéal pour se mettre la bonne sess à l’est, au nord où à l’ouest tout en prenant du bon temps en ballade moyennant quelques bornes que l’on avale plein zouk des images pleins la tête, les enfants relax en pleine sieste. Un parcours qui peut être long vous paraît finalement assez court. Et à mon humble avis, pour l’avoir parcouru en long en large et travers, la Basse-Terre est bien plus attachante et variée que sa grande s?ur mais on y trouve moins de Surf. Grande-Terre abrite bien sûr quelques coins magnifiques que l’on affectionne tout autant.

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Madame emprunte tranquille la board de monsieur …

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Et elle s’en sort pas si mal avec une board très technique (5’11” 181/4 2 3/16) !

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Un petit havre de paix … La plage et derrière encore et toujours la plage …!

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L’uns de nos endroits favoris sur Grande-terre, je suis déjà en mode remember …

Côté surfing, on a profité d’abord d’un bon swell de nord assez long la première semaine, sur les breaks de Port-Louis avec de bons boulevards et un pic à deux bons mètres cinquante. Ensuite, nous avons surfé des conditions moyennes et petites mais toujours funny en short sur les autres spots plus réguliers. Le plus dingue, c’est l’enchaînement de surf, piscine, plage, snorkling et cascade tout ça dans la même journée ! C’est vraiment Aqualand la Guadeloupe !

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Balnéo à plein régime tout le trip !

Pour l’anecdote avec une dédicace toute spéciale à Mr Kristen Pelou, j’ai bien failli me mettre un surf sur la vague bien gardée de Basse-Terre qui ne marche pas souvent.  Ce fût l’occasion de revoir Olivié Lafleur créateur de la petite marque caribéenne Taïnos « Love and Fire » ! Le vieux loup était en mode parking avec tout le local crew à attendre la session du soir.  Dommage ça marchouillait pas mal et laissait entrevoir le potentiel  mais on a finalement  opté pour la ballade après le surf dingo du matin. Maybe next time !offtl
Anse B, l’alternative pour tricoter quand ça tombe sur Port-Louis (à 15 minutes)

Sinon, à l’eau dans l’ensemble y’a pas grand monde sauf le week-end. Mis à part quelques jeunes talents et autres locaux, on a vu surtout des métros en vacances. L’ambiance est bonne même si comme partout quand ça devient bon, tout le monde veut sa part et particulièrement les locaux c’est normal. Un brin observateur au premier abord, ils sont ensuite plutôt causants, relax et accueillants si vous vous comportez bien, évidemment. En même temps, il y a de quoi car les spots ne sont pas vraiment blindés de monde en semaine ou tôt le matin les week-ends. En dehors du Surf, on a croisé des gens radieux, paisibles et sympathiques tout au long de notre trip. Pour les préjugés et autres à priori de racisme anti-blancs dont nous avions entendu parler avant notre départ nous n’en avons vraiment pas vu la couleur !

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Jungle time. de jolies petites randos mais avec les nains sur le dos on ne s’est pas aventuré partout …

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La très classe baie de Terre-de-Haut

En mode cerise sur le gâteau d’un séjour qui se voulait autant dépaysant que surfistique, la petite escapade aux îles des Saintes nous en a encore mis plein les mirettes. La baie de Terre-de-Haut est paraît-il la troisième plus belle du monde. Un peu con de les classer d’ailleurs mais bon je vous le dit quand même parce que c’était grandiose ! Il y a parfois un peu trop de scooters en ballade mais pas de voitures donc c’est bien cool quand même. Le petit archipel abrite même un spot bien gardé par les 5 surfeurs de l’île et accessible uniquement par bateau. Ben, l’un d’entre eux est le loueur de voitures électriques (pas de bruit, pas d’odeur !). Le bonhomme est sur-dynamique (hé oui sous les tropiques c’est possible !) et la passion aidant on a bien sympathisé. Agréable de repartir en se disant que peut-être un jour on reviendra surfer la belle  …

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La Gwada au fond vue depuis les Saintes, faut le voir en vrai ça claque

Finalement, seul hic au tableau en Guadeloupe, les embouteillages aux heures de pointe suivant le trajet à faire et bien sûr nos amis les moustiques parfois pénibles ? Donc finalement pas grand-chose à redire si ce n’est que pour les bonnes houles de nord faut tomber sur les bonnes semaines comme partout !

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On se dégourdit les jambes avec ce qu’il reste !

Et là en arrivant sous la pluie à Orly (le 7/03), je regarde les prévisions de météo France pour le temps des 8 prochains jours et je me demande ce que je fous là ! Pour me consoler, je regarde windguru, prévisurf et la noaa et je m’aperçois que moyennant une bonne combi 5/4 cagoule éventuellement gantée je vais pouvoir me mettre quelques bonnes vagues sous la planche !

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Bref, à refaire si vous voyez c’que j’veux dire !

THE NEW STORMRIDER SURF GUIDE FRANCE

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Top turn lors d’une bonne sess à trois à l’eau sur un un bon point break de la pointe Bretagne dans un décor à couper le souffle ; l’une de mes zones de surf préférées de la breizh country

Avec le paradoxe indéfectible sur le dévoilement progressif de certains spots « secrets » ou peu surfés ici ou ailleurs, je me suis souvent posé la question de la possible malveillance des Surf guides et autres banques de données, Stormrider, WannaSurf, ?  sans parler de Google Earth  qui vous mâchera également un petit peu le travail ! Toute cette foule d’informations déversée sans aucun scrupule vis-à-vis d’une poignée de locaux qui garde secrètement et jalousement ses bons plans ça paraît au premier abord malvenu ! Ce paradoxe se nourri bien sûr de l’antinomie entre le surfeur ancré localement et sédentaire pour qui la préservation de son terrain de jeu quotidien est une priorité et le serial tripper qui écume la planète spot après spot et repart sans demander son reste. Ce dernier ne faisant que passer, se trouve par conséquence dans une envie légitime de partage et de découverte ! Cela ne l’empêche bien évidemment  pas de respecter les us et coutumes de notre pratique sportive et de son mode de vie là où il se rend pour surfer.

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Donnant, là encore un décor magique pour une mise à l’eau en solo, de bien belles gauches sur un des (sinon le) beach breaks les plus exposés et les puissants de Bretagne souvent désert en hiver mais bien peuplé en été.

Mais moi-même issu d’une génération de surfeurs qui « apprenaient » des spots un peu partout en Bretagne à force d’innombrables checks et de croisement d’infos avec d’autres potes surfeurs avertis de différentes localités, je me sens toujours un peu décalé avec l’option découverte sur le net et report permanent de tout et de rien (même si je les regarde, paradoxe quand tu nous tiens !) ou encore avec la possibilité de rester le cul collé dans le canapé un bouquin dans les mains bien qu’il est vrai qu’un peu de rêve au coin du feu de temps en temps ça fait pas de mal !

Personnellement, je garde des instants magiques en mémoire, tous ces coups en petit comité où on n’était pas du tout sûr de scorer, ne maîtrisant qu’au fur et à mesure tous les paramètres requis pour voir la vague recherchée fonctionner. Ces sessions ont une tout autre valeur dans mes souvenirs que celles obtenues par la simple manipulation d’informations anonymes. Paradoxe oblige, comme tout le monde, ça m’est arrivé souvent de consulter un bon guide avant de partir en trip et même de l’avoir sur le tableau de bord ! Donc low profile sur le sujet? la tolérance est de mise !

All pictures by Kristen Pelou / http://www.kristenpelou.com

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Sortie de l’eau dans un dédale de cailloux au fin fond du Finistère, tranquillité et zénitude assurées !