Rapport taille/poids impeccable pour ces véritables bêtes de course, je parle des planches bien sûr !!!
Un petit week-end en famille et entre amis dans le Finistère nord du côté de Penfoul m’a permis de tester pour vous le SUP Downwind sur un très joli parcours de 8 kilomères dans un dédalles de cailloux et d’îlots allant du célèbre bodyboard spot d’Anaëlle, en passant par Cros et l’île du Beck jusqu’au fin fond de l’Aber Benoît. La côte est très belle et bien découpée. Histoire de se distraire 5 minutes sur le chemin et de refaire mon retard sur Simon et Greg, on a même croisé un joli petit phoque en plein mois d’Août !
Un joli parcours découverte avec quelques difficultés tout de même pour contourner Annaëlle sur le deuxième bord vent side et travers à la houle !
J’ai disposé d’une 12’6’’ Hobie de compétition appartenant à Greg mais après quelques difficultés pour gérer le début du parcours, Simon me prêta sa planche, un prototype ayant appartenu au célèbre Big Wave rider/Supeur Jamie Mitchell. Je me suis senti beaucoup plus à l’aise sur cette planche notamment en raison de son volume plus important.
Les conditions n’étaient pas parfaites pour surfer un maximum, le vent n’étant pas encore assez fort (tout juste 20 nœuds) et un peu trop ouest pour former de gros clapots. Après une partie du parcours difficile avec un vent de travers pas très confortable, il y avait tout de même de quoi s’entraîner pour Greg et Simon et découvrir le Downwind avec quelques sensations de glisse pour moi surtout à l’arrivée de l’entrée de l’Aber Benoît. J’arrive désormais à imaginer l’aspect ludique de cette discipline lorsque l’on surfe sur plusieurs dizaines voire centaines de mètres sur une mer bien formée.
Voilà en quoi peut se transformer un bon Downwind hawaïen : une bonne session de Surf !
Cette discipline est également un complément intéressant de préparation physique pour le Surf. On est en position demi-fléchie tout le temps (très bon pour les cuisses et donc les carves puissants !) et je peux vous dire que mes voutes plantaires étaient bien chaudes du début à la fin tant l’aspect proprioceptif dans l’effort est important surtout sur un plan d’eau déglingué ! Un effort de ce type d’une heure à une allure plus ou moins soutenue est intéressant d’un point de vue PPG (Préparation Physique Générale). Ça vaut le coup de se trouver un bon parcours idéal pour les jours bien ventés avec une houle courte un peu trop foireuse pour le Surf. J’ai déjà des idées sur ce qu’il y aurait moyen de faire près de chez moi, manque plus que la planche et deux trois potes motivés ! Car il faut pratiquer plutôt en équipe pour des raisons de sécurité, d’émulation, d’amusement et de logistique puisqu’il vous faut souvent un véhicule au départ et un à l’arrivée.
Pour vous reparler de mon petit parcours découverte, j’ai aimé le premier bord pour rejoindre le large face à l’horizon et avec une houle d’un mètre sous la planche avec devant nous grand ouvert un océan désertique. Cela m’a rappelé les sorties en voile habitable et l’appel du grand large ! J’ai grandement apprécié de me retrouver dans cette ambiance haute mer au calme entre potes à la recherche de bumps pour allier glisse et fort sentiment de liberté à une époque où les spots sont de plus en plus encombrés. Et j’ai pu entrevoir les qualités de glisse de ces grandes planches de course planes et versatiles sur quelques séquences et surtout en observant Greg qui exploita avec toute sa technique les quelques bumps surfables. Il me donna de bons conseils pour améliorer mon coup de pagaie et pour anticiper au mieux les déformations du plan d’eau. Pas trop besoin de regarder derrière mais plutôt devant : Quand le nose commence à entrer dans l’eau on accélère et ça part au Surf ! Ça m’a clairement donné envie de réessayer sur des périodes de vent fort et de vagues moisies ou tout simplement pour surfer de longues ondulations les jours calmes dans l’entrée de la rivière La Laïta. Y’a moyen de faire presque la même qu’à Penfoul sur le montant … !
Et puis sais-t-on jamais peut-être qu’un jour moi aussi je me ferais un Radlico par 50 nœuds de vent !
Radlico, c’est le nom du parcours de Downwind préféré des nord-finistériens en hommage à la célèbre course Hawaiienne. L’air de rien, un bon champs de mines à surfer en rade de Brest. Dixit Greg, la mer fume avec le vent violent qui fait voler les moutons ! Et “mèf” que votre board ne s’envole pas en cas de chute ! Bien Rad en tout cas !
Merci Greg et Simon pour cette sortie. Pour en savoir plus sur le SUP ou suivre les aventure de Greg cliquez ici : http://gregclosier.blogspot.fr/