Même sorti de l’eau on en prend plein les mirettes, l’enchaînement de sections mécaniques ou les séries de 10 vagues calées ça vous scotch sur place
La magie de l’éphémère sédimentaire, le bonheur temporaire et passager que nous offre nos tas de sable a une saveur toute particulière. Le courant, les vents, la houle et les marées jouent avec les sédiments pour notre plus grand bonheur. Bien sûr les reefs ont l’avantage de la constance dans les vagues qu’ils proposent mais bien plus que cette assurance de scorer quand les paramètres définis sont réunis, le banc de sable nous offre le plaisir d’une observation de l’environnement de tous les instants. On en profite d’autant plus que l’on sait qu’il disparaîtra prochainement. On voit à longueur d’années les monticules de sable se former et se déformer, s’étendre et s’aplatir, les baïnes se creuser ou s’ensabler et ainsi va la vie me direz vous. Oui mais quand vous êtes dans le timing, les premières sessions sont souvent pour vous et quelques autres, avant que le temps faisant pour la dernière session un maximum de monde viennent célébrer sa mort. Avec une certaine tristesse et en même temps des souvenirs parfois intarissables !
Ca passe à l’arrache mais ça passe et on la joue à fond parce que l’on ne la reverra peut-être pas de sitôt !
Si les bancs peuvent se fixer toujours à peu près à la même place, leur configuration est unique à chaque période. On attend parfois plusieurs années avant de retrouver un mois ou une saison faste sur l’un d’entre eux. Et on garde de vieux souvenirs sans nostalgie aucune, de séquences incroyables et uniques que l’on a parfois jamais revues …
Rassurons nous quand même, des comme ça on en reverra très vite au moins cet hiver !
Pour ne citer que son exemple mondialement connu et même si ce n’était pas un fait de la Nature, on a vu à Mundaka en 2005 le banc improductif pendant quelques saisons, je ne sais plus exactement combien. Le retour de la gauche magique qui a toujours beaucoup fait parlé d’elle a dû en exciter plus d’un en Euskadi ! Et l’hiver dernier la belle a offert à ses visiteurs de folles sessions. Mais quand ce n’est pas la main de l’homme qui pose problème, c’est Dame Nature qui nous apprend la patience et l’observation. La Gravière mondialement connu elle aussi n’est pas non plus bonne tous les ans et d’ailleurs le WT n’y à pas poser ses valises ces jours derniers…
L’orgie de vagues ne nous donne pas d’indigestion alors allons y gaiement avant que le break se mette en sommeil !
Notre home break de Guidel-Plages n’échappe pas à la règle sous l’influence des conditions météos, des marées et des voyages sédimentaires générés par la puissante rivière La Laïta. L’extension du port de Guidel-Plages peut-il engendrer des modifications sur la trajectoire et le flux des sédiments et modifier durablement en bien ou en mal l’état des bancs de sable ? Peut-être aps ce n’est pas non plus une grosse Marina mais patience, seul l’avenir nous le dira…
Une dernière pour la route dans la meute pour célébrer la fin avant que le tas de sable aille se promener…
Merci aux cruisers photographers, Thibault Gustin, Juju Le Prévost et Seb Le Quéré !